Algérie - A la une

Perspectives prometteuses



La campagne tomate industrielle et concentrée qui se prépare à l'échelle nationale semble avoir délié les langues de nombreux opérateurs économiques. Ils n'hésitent pas à dénoncer ouvertement les obstacles et freins qu'ils rencontrent dans leurs démarches financières, administratives ou foncières ou au contact des décideurs du ministère en charge du secteur.Cela a été le cas ces dernières quarante-huit heures avec la rencontre d'Annaba où en l'absence des représentants de la presse invités à aller se faire voir ailleurs, responsables nationaux, locaux de l'agriculture, agriculteurs et transformateurs ont longuement discuté pour tenter de mettre un terme aux points sombres qui caractérisent leurs relations. A l'écoute de ce qui est rapporté par les agriculteurs et conserveurs participants, l'on s'est même intéressé sur le pourquoi de la suppression de certains produits incontournables pour la commercialisation des produits agricoles algériens destinés à l'exportation. C'est notamment le cas du triple concentré de tomate. La question s'est posée sur l'interdiction de l'importation du sac aseptique au moment où l'Algérie se prépare à s'engager sur le marché étranger. Or, ce produit est indispensable pour stimuler le créneau de l'exportation du triple concentré de tomate dont des quantités de plus en plus importantes sont sollicitées par l'étranger de par son excellente qualité. La surface agricole utile (SAU) de 8,5 millions d'ha, soit seulement 3,6 % de la superficie totale du pays englobe une immense zone saharienne en grande partie non utilisable pour l'agriculture. Les mêmes sources précisent : «Il y a lieu d'ajouter d'importantes zones de parcours (32,9 millions d'ha), notamment en zones steppiques, peu productives mais utilisables par les cheptels. 4,2 millions d'ha de forêts et maquis complètent les terres à vocation agricole et rurale. La surface irriguée s'élève à 1,1 million d'ha, soit 13 % des terres cultivées. Toutes ces questions ont été abordées lors de la réunion d'Annaba qui a vu le directeur général au ministère de l'Agriculture, Farid Abdouche, intervenir pour remettre les choses à leur juste place. Telle la problématique de l'irrigation, l'exploitation des surfaces, la prise en charge financière de la campagne récolte et collecte de tomate. Lors de la réunion d'Annaba l'on s'est longuement attardé sur le retard mis dans le règlement du concentré de tomate l'équivalent de 4 DA/kg pour l'agriculteur et 1,50 DA/kg au profit du conserveur. Une préférence qui dessert le circuit étranger de la concurrence qui voit mal arrivé le concentré de tomate algérien sur le circuit commercial international. D'où la multiplication des petites exploitations spécialisées dans le concentré de tomate de moins de 10 ha. Nos sources précisent que ces exploitations dominent largement puisqu'elles représentent 70% environ de l'ensemble des exploitations, mais elles couvrent seulement 25 % des surfaces cultivées. Les grandes exploitations sont très minoritaires (2% de l'ensemble), avec cependant un poids économique local important car elles occupent une superficie quasi équivalente aux précédentes. Les exploitations de taille moyenne (entre 10 et 50 ha) représentent une catégorie intermédiaire non négligeable (plus de 25 %) qui occupe la moitié environ de la surface cultivée. L'on souligne par ailleurs que 2,5 millions d'ha relevant du domaine privé de l'Etat, font l'objet aujourd'hui d'attributions sous le régime de la concession d'une durée de 40 ans renouvelable. C'est pourquoi, affirme nos interlocuteurs, il est fait état de la présence en force d'opérateurs économiques italiens, français et espagnols spécialisés dans les activités agricoles. Ils multiplient ces derniers mois les visites de travail dans différentes régions du pays. Annaba, Guelma à l'Est, Oran et Mostaganem à l'Ouest, Blida, Tipaza au centre El Oued et Touggourt au Sud. A l'image des Hollandais qui ont jeté leur dévolu sur la région de l'Oranie. Il y a même des Hollandais qui via leur conseillé aux affaires agricoles pour la région du Maghreb, Nicolas Fiser, a indiqué, à Mostaganem où il effectuait une visite de travail en ce début de semaine, que son pays est intéressé par le partenariat avec des opérateurs algériens dans les domaines de la production de lait, de la pomme de terre et des cultures sous protection. Dans une déclaration qu'il a faite à nos confrères de l'APS, le diplomate hollandais a affirmé : «La Hollande est en quête de partenaires pour concrétiser des projets de coopération scientifique et technique dans divers domaines, surtout avec l'usage des techniques économisant l'eau en irrigation, le phytosanitaire, les cultures sous serre, les semences de pomme de terre et l'amélioration de la production laitière.


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