Algérie

Perspectives mondiales : Les Européens face au défi de la préservation de l'Union monétaire



L'impact des mesures d'austérité décidées par les différents gouvernements sera déterminant. La situation est telle que certaines multinationales se préparent au pire, à  savoir la disparition de la monnaie unique, l'euro mis en circulation le 1er janvier 2002.  Tout porte à  croire que les dirigeants européens vont encore devoir puiser dans leur ingéniosité pour éviter  ce scénario catastrophe étant donné que le dernier plan concocté lors du sommet qui s'est tenu début décembre ne semble pas avoir rassuré les marchés. Les entreprises élaborent d'ores et déjà des plans B afin de faire face à  une telle éventualité. Sur 250 économistes interrogés par Reuters la moitié estime que la mort de l'euro est envisageable.  Selon le journal en ligne Slate, «de nombreuses entreprises contactent (…) des avocats, et des juristes pour en savoir un peu plus sur les conséquences d'une fin de la monnaie unique au regard de la loi, notamment pour les contrats commerciaux avec des groupes étrangers ou pour les contrats de dette». D'autres économistes pensent au contraire qu'il suffit de coordonner les politiques économiques pour accroître les avantages la monnaie unique. «En dix ans d'existence, l'euro a dopé les échanges entre les pays qui l'ont adopté, contribué à  juguler l'inflation, mais, faute de coordination des politiques économiques, n'a pas eu les effets escomptés sur la croissance», expliquent-il à  l'agence française AFP.  Les agences de notation sont à  l'affût. La France s'inquiète toujours pour son triple A. «En Irlande, on a baissé les prestations maladie et logement. Au Portugal, on a diminué de 25% les allocations familiales. En Italie, on a baissé les aides sociales.En Espagne, on a supprimé le «chèque bébé» - l'allocation de   naissance», note  Henri Sterdyniak, économiste à  l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le coût social de cette crise est donc très lourd. L'avenir s'annonce tout aussi sombre pour la Grande-Bretagne qui pourtant ne fait pas partie de l'Union monétaire. «Alors que nous nous apprêtons à  passer en 2012, le mot qui semble le mieux  décrire l'avenir pour l'économie britannique est l'adjectif 'sombre'», a averti la semaine dernière Tony Dolphin, le chef économiste de l'IPPR.      «La crise de la zone euro n'est pas résolue et les pays (membres) sont contraints les uns après les autres à  des mesures d'austérité extrêmes qui se traduisent  par des baisses de production. En conséquence, l'économie de toute la zone euro semble àªtre entrée dans une récession modérée», a-t-il souligné.  L'agence de notation financière Moody's a estimé le 20 décembre que le Royaume-Uni pourrait à  terme perdre son triple A, meilleure note possible de la dette souveraine pour les agences de notation financière, en raison de l'impact de la crise dans  la zone euro.               
 


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