Le FLN et le FFS en pole position
A quelques mois des élections législatives et locales, la Kabylie donne l’image d’une région qui ne semble guère s’intéresser aux joutes électorales, quelles qu’elles soient.
Cependant, les choses semblent se préciser quelque peu à la suite de l’élection du remplaçant de feu le P/APW assassiné, Aïssat Rabah.
Certes, les deux partis qui ont pignon sur rue dans la région, le FFS et le RCD, ont accusé chacun une baisse sensible tant en audience qu’en nombre de militants, chacun pour des raisons qui lui sont propres. Le FFS a, en son sein, une certaine dissidence contre sa direction nationale, et le RCD, malgré tous ses efforts, n’est jamais parvenu à supplanter réellement le FFS dans la région. Quant au FLN, il attend, embusqué, patiemment son heure, d’autant plus qu’il semble avoir repris contact avec sa base, à la faveur de la dernière opération de restructuration de ses rangs. Concernant le RND, il ne donne pas l’impression d’avoir marqué réellement le paysage. Les partis islamiques sont plutôt aux abonnés absents.Pour revenir au duel qui s’annonce entre le FFS et le RCD lors des prochains scrutins, il est fort probable que le vieux parti d’opposition va, une fois de plus, l’emporter en Kabylie, et le RCD devra certainement se contenter de la seconde place, si, évidemment, le FLN ne lui prend pas des voix, ce qui est loin d’être apparemment le cas de figure. Ainsi, malgré toutes les déconvenues recensées au FFS, ce parti reste «bénéficiaire» de l’aura de son président, une aura qui l’aide à surmonter les difficultés combien même elles apparaissent importantes. Jusqu’à ses dissidents qui, dans leur «révolte», disent ne rien pouvoir faire qui puisse contrarier M. Hocine Aït Ahmed. Certes, nombre d’élus FFS ont cumulé des bévues et, souvent, montré un visage peu amène dans l’exercice de leur gestion mais, malgré cela, le FFS semble avoir surpris en Kabylie. Pour autant, les citoyens de la région disent ne pas vraiment être attirés par les urnes, et il est fort probable que le taux d’abstention sera assez important. Les partis devront donc développer une stratégie afin d’amener les électeurs à reprendre le chemin des urnes. Néanmoins, il est peut-être encore trop tôt pour donner une cartographie réelle des prochaines consultations, mais d’ores et déjà les choses prennent une certaine «tendance».
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Posté Le : 21/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com