Algérie

Perspectives économiques de la région MOANAP



Le Fonds monétaire international (FMI) a été, dans son dernier rapport, optimiste quant à la situation de l'Algérie vis-à-vis des perspectives économiques. Dans ce sens, le rapport de cette institution internationale révèle que la reprise de l'Algérie «devrait intervenir plutôt que prévu, grâce à l'augmentation des dépenses d'investissements.»Dans son dernier rapport, le FMI explique les prévisions économiques dans la région Moanap (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan), revoyant à la hausse des prévisions de croissance du Pib non pétrolier dans la période de 2018- 2019 par rapport aux projections d'octobre dans plusieurs pays. Pour le cas de l'Algérie, les nouvelles prévisions du Fmi indiquent que «la reprise devrait intervenir plus rapidement que prévu, grâce à l'augmentation des dépenses d'investissement».
Dans les deux pays, Algérie et Iraq, le Fmi explique que «l'affaiblissement de la croissance du Pib pétrolier entraînée par l'accord Opep (ainsi qu'une demande européenne de gaz produite en Algérie inférieure aux prévisions) a été plus que contrebalancée par le redressement de l'activité non pétrolière». Toutefois, soulignant le fort accroissement des dépenses qui devrait creuser des déficits budgétaires en Algérie, où le rééquilibrage devrait reprendre en 2019, le Fmi affirme que «les pays exportateurs de pétrole de la région Moanap devraient poursuivre leur rééquilibrage budgétaire, bien qu'au rythme moins soutenu».
D'autre part, toujours au sujet de l'Algérie, la même institution assure que «l'accumulation d'arriérés de l'Etat a entraîné une augmentation des prêts improductifs», précisant que «ceux-ci devraient diminuer à mesure que les arriérés seront remboursés». Par ailleurs, dans son rapport, le Fmi appelle les 32 pays de la région Moanap à réformer la masse salariale de la Fonction publique, tout en veillant à ce que les politiques d'emploi et de rémunération dans le public soient viables sur le plan budgétaire.
La même source explique que la plupart des pays de cette région ont traditionnellement eu recours aux politiques d'embauche et de rémunération dans la Fonction publique pour atteindre une large palette d'objectifs socio-économiques, notamment, l'emploi et la redistribution de la richesse. Cette stratégie, par contre, selon le Fmi «a eu pour effet de gonfler les masses salariales du secteur public et de porter le volume des fonctionnaires à des niveaux élevés par rapport aux autres pays du monde». Le Fonds souligne que les rémunérations offertes aux fonctionnaires publics sont généralement bien supérieures à celles des salariés dans le privé.
Il cite l'exemple, des pays membres du Conseil de coopération du Golfe où l'écart entre les salaires moyens dans le public et dans le privé se situe aux environs de 200%. «Malgré le niveau élevé des masses salariales de la Fonction publique, la région reste à la traîne en termes de résultats socio-économiques», constate ce rapport publié chaque printemps par le Fmi dans le cadre de la surveillance de l'évolution des politiques économiques des 32 pays de la région. «Le chômage demeure élevé et les rémunérations éxagérément généreuses du secteur public ont faussé la donne sur le marché du travail».
Selon cette analyse complémentaires à d'autres réformes, telles que celles sur les subventions à l'énergie et à la justice fiscale, celles portant sur la masse salariale de la Fonction publique peuvent permettre d'accroître les investissements consacrés à l'infrastructure et à la protection sociale, avance le Fonds. En plus d'améliorer l'efficience et la qualité des prestations de service public et de supprimer les distorsions du marché du travail, ces mesures peuvent encourager la croissance et la création d'emploi dans le privé, générant ainsi une source d'emploi plus durable pour les millions de jeunes entrant chaque année sur le marché du travail, soutient le Fmi.
Il constate que plusieurs dirigeants politiques ont commencé à évaluer les masses salariales de leurs secteurs publics respectifs dans le cadre des réformes budgétaires en prenant des mesures telles que le gel des salaires et des embauches afin d'ajuster l'emploi et les rémunérations dans le public. Mais, estimant que les expériences d'autres pays dans le monde montrent qu'il est difficile de maintenir les bienfaits de ces mesures sur le moyen terme.
«S'ils veulent obtenir des effets à long terme, les pays doivent mettre en ?uvre des réformes plus profondes en veillant à ce que les politiques d'emploi et de rémunération dans le public soient viables sur le plan budgétaire», recommande le FMI.


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