Algérie

Personne ne sait, mais tous appliquent !



Une rumeur qui impose sa loi, c'est inadmissible dans un Etat de droit. Un Etat normal ne laisse pas une rumeur qui ne demande qu'à gouverner courir. Il réagit aussitôt pour y mettre un terme ! Personne ne sait d'où est partie la rumeur, puisque tous les acteurs impliqués dans cette ruée vers le chemin Bobillot et les AE reconnaissaient, jusqu'à ces derniers jours, n'avoir reçu aucune instruction dans ce sens. Mais tous appliquaient ! Comment signer sans instruction ' Voilà un exemple des travers qui caractérisent des institutions qui n'ont rien trouvé de mieux que de prendre le train en marche. C'est le cas du ministère de la santé qui a pris tout son temps avant de donner la moindre directive concernant le nouveau document indispensable aux voyageurs. Et même si, en privé, autant au niveau de la Direction de la santé de la wilaya d'Alger que du département de Monsieur Benbouzid, on affirmait, jusqu'à très récemment, n'avoir donné aucune instruction écrite dans ce sens. On aurait juste soumis à la démarche les personnes dont le vaccin (Sinovac et Spoutnik) n'est pas reconnu par les pays censés les accueillir. Cela dit, et puisque les voyageurs en sursis se présentaient en nombre, on leur authentifiait, à tous, le document, histoire de ne pas attiser leur colère ou qu'ils ne se soient pas déplacés pour rien.Ce qui exaspère dans l'affaire, ce ne sont pas les démarches supplémentaires imposées aux futurs voyageurs. Les Algériens sont habitués aux lourdeurs administratives de leurs institutions. Ce qui choque, c'est qu'aucun exécutant n'a jugé bon de réclamer une directive clairement explicite et, surtout, notifiée par écrit. Un premier cachet, puis un second au bureau d'ordre et un timbre de 20 DA. Tout se déroulait comme si des consignes avaient été données, officiellement, alors que seule la rumeur avait, jusqu'à la très récente intervention officielle, géré la course au sésame. Et surtout qu'à la PAF (Police des frontières), on veille au grain. D'aucuns en concluent que ce serait de là, et sur la base de témoignages de voyageurs empêchés de quitter le territoire, que la rumeur serait partie.
M.?B.?


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