Algérie

Personnalités et experts adhèrent au dialogue national



Un nouveau pas a été fait dans la voie du dialogue national inclusif menant à une élection présidentielle transparente et régulière dans les plus brefs délais. Le Panel de dialogue et de médiation, conduit par Karim Younès, a installé, comme prévu, hier samedi 16 août 2019, en son siège, au centre culturel Larbi Ben M'hidi à Alger, le Conseil consultatif de cette instance, appelée aussi Comité des Sages.Le Panel a ainsi confirmé son rôle de catalyseur efficace dans la construction du dialogue qui doit mener à une élection présidentielle dans les plus brefs délais. La Commission consultative nationale est composée de 41 personnalités et experts, connues dans la classe politique et dans l'opinion publique. Selon des sources médiatiques, on y trouve Saïd Bouchaïr, ancien président du Conseil constitutionnel sous la présidence de Liamine Zeroual, Issaad Mebrouk, nouvellement élu président du Syndicat National des Magistrats, Mohamed Bekkat-Berkane, président du Conseil de l'ordre des médecins, Mouldi Aïssaoui, Azziz Derouaz et Kamel Bouchama, tous trois anciens ministres de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Khellaf, ancien ministre, Slimane Benaissa, des professeurs universitaires dont Laraba, Louber et Benyahia, le président de l'Association Machaâl Al Chahid et le président de l'Association des anciens condamnés à mort, ainsi que Saïda Naghza, présidente de la confédération générale des entreprises algériennes (AGEA).
Le Panel a tenu à préciser qu'il s'agit d'une première liste qui reste ouverte à tous les bonnes volontés et compétences. A cette occasion, Karim Younès a tenu à préciser que les rounds de négociations et de médiations lancés ont un objectif précis qui est de parvenir à un accord rapidement, ouvrant la voie à l'élection présidentielle dans un délai raisonnable, considérant qu'une prolongation de la crise ne servirait pas les Algériens.
La mission de l'instance consiste à écouter les acteurs de la vie politique nationale structurés ou pas, pour arriver une démarche consensuelle de sortie de crise qui puisse permettre d'engager un processus de légitimation des instances du pouvoir dans un délai raisonnable. A ce propos, Karim Younès, coordinateur principal du Panel de dialogue et de médiation, a affirmé que le Panel ne disposait d'aucun plan de travail préparé préalablement. «Il (le Panel) se base sur tous les différents plans émanant des représentations de la société civile, des partis politiques et personnalités nationales», a-t-il notamment expliqué dans un discours.
Toutes les suggestions sont les bienvenues, a-t-il déclaré lors de la désignation du Conseil consultatif de l'instance de médiation et de dialogue. Karim Younès a également indiqué que le Panel ne désignera aucun représentant à l'étranger. Il a par ailleurs fait savoir que l'instance voudrait prendre le sens de l'initiative et instaurer «un traité d'honneur» aux candidats à la présidentielle. Ces derniers seraient alors tenus de mettre en exécution les résultats de la conférence nationale de médiation et de dialogue.
Dans une conférence de presse, Ammar Belhimer membre du Panel, a présenté le Comité des Sages comme étant l'instance morale du Panel de médiation et de dialogue. Il sera chargé de conforter la mission du Panel «avec des visions, des conseils et orientations de par sa composante qui symbolise une rupture totale avec le système». Il a rappelé que la priorité principale était d'organiser l'élection présidentielle dans les plus brefs délais. L'application des articles 7 et 8 de la Constitution ne peut se faire sans le passage aux urnes. Une élection où les walis n'auraient aucun rôle, a-t-il souligné. Concernant le chef de l'Etat, il rappelle que la nomination d'Abdelkader Bensalah est constitutionnelle, conformément à l'article 102 de la Constitution.
Pour Ammar Belhimer, les appels au départ du chef de l'Etat sont «illogiques et anticonstitutionnels». Il a mis en garde contre les conséquences de cette exigence qui, selon lui, cause «un vide institutionnel dangereux». Pour Ammar Belhimer, les assurances offertes par le chef de l'Etat, et les encouragements du Général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense, sont des indices positifs pour la réussite du dialogue national. Les membres du Panel sont optimistes quant aux chances du dialogue d'aboutir à son but.


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