Perquisition chez M. Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach

Des enquêteurs du DRS ont perquisitionné au domicile de M. Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach. Maghreb Emergent a pu confirmer cette information, après que les scellés aient mis au domicile de M. Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie, qui fait l'objet l'objet d'une enquête pour corruption.
M. Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, a fait l'objet d'une perquisition, de la part des enquêteurs du DRS (Département de Recherche et de Sécurité) qui mènent des investigations sur l'affaire Sonatrach 2, dans laquelle est impliqué l'ancien ministre de l'énergie, M. Chakib Khelil. Des proches de M. Attar ont confirmé à Maghreb Emergent que cette perquisition a bel et bien eu lieu, mais qu'elle s'est déroulée de façon « très correcte ».
Selon des confidences faites à ses proches, M. Attar a déclaré qu'il n'a « de toutes les façons rien à voir avec tous les projets cités en Italie ou en Algérie ». Le cabinet de consulting de M. Attar « est beaucoup plus spécialisé dans les études et le conseil en amont, en Algérie et à l'étranger, et jamais dans les domaines des projets en question », selon ce qu'il a confié à ses proches.
En perquisitionnant chez M. Attar,j les enquêteurs semblent vouloir élargir le cercle des investigations, qui semblaient jusque-là concentrées autour de M. Chakib Khelil. Les enquêteurs semblent désormais « rechercher toute relation directe ou indirecte entre les anciens responsables du secteur de l'énergie, les sociétés de services pétroliers, et les projets susceptibles d'avoir fait l'objet d'actes de corruption durant la décennie écoulée", selon un proche de M. Attar. M. Mohamed Meziane, un autre ancien patron de Sonatrach, avait été mis en cause dans une première affaire, Sonatrach1, et son fils, qui avait bénéficié de marchés dans des conditions suspectes, est toujours en détention.
L'enquête s'élargit
Mercredi, Maghreb Emergent avait appris que le domicile de M. Chakib Khelil, au Val d'Hydra, à deux pas du ministère de l'Energie, dans le luxueux lotissement Chaabani, avait été mis sous scellés après avoir été perquisitionné. Selon les informations de Maghreb Emergent, M. Khelil aurait quitté l'Algérie. En plus d'une résidence à Oran, M. Khelil possédait une maison à Washington, aux Etats-Unis, et il en a acheté une autre il y a deux ans dans la capitale fédérale américaine. M. Khelil possède la nationalité américaine.
M. Khelil est fait l'objet d'une enquête dans une affaire de corruption versée par le groupe italien Saïpem, qui a obtenu pour 11 milliards de dollars de contrats en Algérie. Le siège de Saïpem en Algérie a été fait l'objet d'une perquisition par des éléments du DRS. Saïpem a versé 197 millions de dollars à Farid Bedjaoui, un « facilitateur » algérien, neveu de l'ancien ministre des affaires étrangères, ami de M. Khelil et de du président Abdelaziz Bouteflika.
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