Hier, L.S., âgé
de 29 ans, a comparu devant le tribunal criminel près la cour de Constantine
pour répondre de l'accusation d'homicide volontaire avec préméditation dans une
affaire dont les faits remontent au 22 mai 2004. Selon l'arrêt de renvoi de la
chambre d'accusation, les faits de cette affaire tragique se sont produits
lorsque le mis en cause et son père L.H. ont donné congé aux employés de leur
débit de boissons alcoolisées situé dans la zone industrielle, dans la partie
est de la ville des ponts, en leur expliquant qu'ils vont recevoir un invité de
marque.
Mais toujours
selon l'arrêt de renvoi, ce rendez-vous était en fait un règlement de comptes
concernant une dette estimée à plus de deux milliards entre deux ex-associés, le
père L.H. et la victime. Une fois celle-ci arrivée, une vive prise de bec s'en
est suivie. Vers 13 heures, L.S. arrive à l'établissement. Il entend des bruits
dans la salle voisine et se précipite pour voir ce qui se passait. Il trouva
son père aux prises avec la victime dite Khanicha. Et
voyant son père malmené, il a foncé sur la victime et lui asséna un violent
coup de pied au visage. Khanicha tomba à terre. Et au
moment où la victime s'essuyait le visage ensaglanté,
L.H. pris son fusil et lui tira dessus, la tuant sur le coup.
Ensuite, le corps
a été mis dans un sac en plastique noir et on l'a lesté de pierres, et pour se
débarrasser du cadavre, ils l'embarquèrent dans une Kangoo
blanche. Vers minuit, le père et le fils prirent la route de Didouche Mourad, avant de balancer le sac lesté de pierres
dans l'oued Smendou. Mais deux personnes ont assisté
à la scène et ont aussitôt informé les services de la gendarmerie de la commune
de Didouche Mourad.
L'enquête menée
par les gendarmes a permis, au bout de quelques jours, d'identifier les mis en
cause. Le père, gravement malade, est décédé quelques jours après à l'hôpital
de Constantine. Interrogé par les services de la gendarmerie, le fils a nié
avoir tué la victime en expliquant que son père était l'auteur principal de ce
crime et qu'il a été menacé par lui en cas de dénonciation. Questionné hier par
le tribunal, L.S. a nié avoir tué la victime intentionnellement, indiquant
qu'il voulait seulement défendre son père. La défense de l'accusé a expliqué
que son client a été obligé d'aider son père et a demandé les circonstances
atténuantes. Dans son réquisitoire, le procureur de la République, tout en
signalant la gravité de cet acte, a demandé à l'encontre de l'accusé la peine
capitale. Après délibération, le mis en cause a été condamné à la prison à
perpétuité.
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Posté Le : 24/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Ines
Source : www.lequotidien-oran.com