Pérou : rien n'arrête les «mules» à cocaïne

Chaque semaine, des vols du Pérou, et de Bolivie, deux des principaux pourvoyeurs de cocaïne, emmènent vers l'Europe des «mules» qui font le pari risqué de passer de la drogue, dissimulée sur eux, ou «en» eux. Près de 350 ont été arrêtés l'an dernier rien qu'à l'aéroport de Lima, dont 200 étrangers. Fin janvier dernier à Lima, deux jeunes Français étaient arrêtés au moment d'embarquer sur un vol pour Amsterdam avec respectivement 19 et 32 ovules de cocaïne dans l'estomac. Un troisième allait embarquer sur un vol pour Paris avec 1,2 kg de cocaïne caché dans du shampoing et de la crème. Un Australien quelques jours plus tôt avait eu moins de «chance». Une des 23 capsules de cocaïne liquide (1,2 kg au total) qu'il avait avalées s'est percée à bord. Sorti de l'avion pour de terribles douleurs à l'estomac, il est décédé à l'aéroport. La semaine suivante, c'était un Espagnol à (Santa Cruz), en Bolivie voisine. A (Santa Cruz), une Espagnole avait été retrouvée morte en septembre dernier dans les toilettes de l'aéroport : 97 capsules de drogue dans l'intestin. En 2010, 480 mules ont été arrêtées au seul aéroport Jorge Chavez de Lima dont 320 étrangers, selon la police. Au total environ 1.100 étrangers dont 300 Espagnols, sont détenus au Pérou, 90% d'entre eux pour trafic de drogue.