Algérie

Permis de tuer !


Rien ne semble en mesure de stopper le massacre sur nos routes ensanglantées. Le drame de Bouira, ayant coûté la vie à dix personnes innocentes, met encore une fois le doigt sur la plaie. Les pouvoirs publics ont usé et abusé de tous les moyens pour tenter de freiner l'hémorragie. Rien n'y fait, l'Algérie continue à se classer dans le peloton de tête des routes les plus meurtrières au monde. Et ce qui complique la donne et retarde une solution viable à ce problème de santé publique, au vu du nombre de morts et de blessés dénombrés chaque année, le comportement de certains conducteurs totalement inconscients comme s'ils roulaient avec un permis à tuer. Spectacle quotidien, des chauffards qui roulent en sens inverse grillent une plaque de sens interdit, ou carrément doublent en troisième, voire quatrième position.Un cortège nuptial n'a rien trouvé à faire pour exprimer sa joie que de bloquer carrément une route nationale très fréquentée du côté de Tiaret. Même si des conducteurs imprudents sont verbalisés, la courbe ascendante des drames routiers ne veut pas s'inverser. La force donnée à la loi, si elle est à saluer, ne peut en elle-même suffire à réprimer un comportement sur nos routes qui relève carrément de la psychiatrie. Faute d'un développement réel des transports publics comme le rail principalement, depuis presque tout le temps, aucune solution viable n'a encore été trouvée pour stopper le massacre qui a pour théâtre grandeur nature le macadam ensanglanté. Même frapper à la poche avec de fortes amendes pour dissuader les chauffards ou obliger les conducteurs à repasser leur permis en cas d'épuisement du crédit points, ne semble pas faire peur aux fous du volant.
Imposer un examen psychologique ou psychotechnique aux candidats au document rose ou à ceux qui veulent être réintégrés dans leur droit de conduire, peut-il être la solution quand on sait que la mortalité par accident de la route en Algérie est en moyenne de 30 décès pour 100.000 habitants. La sécurité routière doit constituer un enjeu majeur pour le gouvernement, tant par le nombre élevé des victimes sur les routes que par le poids du coût de ces sinistres sur l'économie algérienne.
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