Permanences "oubliées"

Comme toujours en pareille circonstance, la plupart des commerces sont restés fermés et les rues étaient désertes jusqu'en fin d'après-midi. Seule une présence remarquée de flambeurs de têtes de mouton qui ont étalé outillage et bonbonnes de gaz en de nombreux endroits. La fermeture des cafés durant la matinée a conféré à la ville une ambiance des plus moroses, accentuée par le manque de transport en commun de voyageurs où aucune rotation n'a été assurée durrant le premier jour de fête, avons-nous constaté.L'absence de bus et de taxis a rendu difficile tout déplacement de personnes voulant se rendre dans une autre ville ou l'évacuation d'un malade vers un établissement de santé. Pour ce faire, il fallait recourir à un transporteur clandestin et avoir les moyens de payer le prix fort. Tout comme les autres commerçants, les boulangeries n'ont assuré le service que pendant les heures précédant la prière rituelle pour ensuite baisser rideau, pénalisant les personnes qui n'ont pas stocké de pain en quantité suffisante la veille ou le matin aux aurores.
Il faut dire que le calendrier des permanences affiché par les services de la direction du commerce n'a pas été respecté, en dépit des mises en garde et des sanctions prévues par la réglementation contre les commerçants défaillants. Seule bonne note enregistrée durant le premier jour de fête, les rotations des véhicules d'enlèvement des ordures ménagères assurées par l'Entreprise publique de wilaya de gestion des centres d'enfouissement technique (EPWGCET) qui ont permis de nettoyer les rues des déchets et les débarrasser des restes de mouton.
M. EL BEY