Algérie

PERISCOOP : Naissance et montée en puissance



Dans le cadre de la diversification du contenu du journal et de son adaptation aux nouvelles attentes des lecteurs, le staff du Soir décida, au mois de décembre 1998, de lancer une page spécialement dédiée aux informations recueillies en off et souvent en exclusivité. Premier écueil, rechercher une appellation distinguée qui sied le mieux au contenu spécifique de cet espace.Des membres de la rédaction ont été mis à contribution, et plusieurs propositions ont ainsi été faites. L'une d'elles avait alors suscité le consentement de tous, en l'occurrence le nom de «Périscoop». Un amalgame sémantique des éléments de mots issus, d'une part, du monde de la marine avec périscope et d'autre part, du métier de la presse avec scoop.
Une allusion franche au bon usage qui est fait de cet instrument d'optique en forme de tube qui permet aux sous-marins de surveiller, en toute sécurité, la surface de l'eau tout en restant en plongée. Cela correspond en partie à l'esprit même de cette page dont la raison d'être est la publication d'informations exclusives non confirmées et donc rédigée en mode conditionnel conférant au journal une relative impunité en cas d'éventuelle action en justice.
La première édition de «Périscoop» a été ainsi diffusée le mardi 8 décembre 1998. Une maquette délibérément aérée, un style sobre et concis et une hiérarchisation recherchée dans l'importance des infos sélectionnées sont autant de critères retenus par le staff de rédaction pour la confection de cette page quotidienne qui exigera, toutefois, un engagement exceptionnel de la part du journaliste qui en avait la charge, à savoir, à l'époque, Badreddine Manaâ. Il était contraint à une mobilisation exceptionnelle de son répertoire téléphonique et de son relationnel à travers toutes les institutions de l'Etat afin de constituer un frigo pour les périodes de vaches maigres.
De même que toutes les informations de première importance proposées par les collègues des différentes rubriques étaient naturellement les bienvenues.
Cette page, véritable patchwork, a fini au fil des mois et des années par se hisser aux premiers rangs des espaces les plus lus et les plus attendus par le lecteur lambda mais aussi par les responsables et les gestionnaires de tous bords qui y guettaient chaque jour des fuites sur leurs bourdes. Preuve de cette montée en puissance, elle ne tardera pas à passer du folio 5 au folio 3 dans la pagination du journal. Aujourd'hui encore, «Périscoop» est toujours l'une des locomotives du développement des audiences du Soir d'Algérie.
B. B.
«Pellicule en folie» ou la parodie pour adoucir les m?urs
Dans la foulée des innovations médiatiques introduites par Le Soir, il y a eu l'incursion, pour quelques mois, d'un concept inédit en Algérie sous le titre de «Pellicule en folie».
Une page hebdomadaire satirique de parodie en photos, représentant le plus souvent des personnalités politiques dans des scènes comiques surréalistes.
C'était l'?uvre du photographe Mourad Sakri qui avait initié ce procédé, qui venait d'émerger à l'époque, et qui consistait à reprendre des images photographiques de personnages publiques et de les modifier dans un but humoristique.
On pouvait y voir notamment Hamrouche, chef du gouvernement de l'époque, Belkhadem ou encore feu Merbah dans les postures les plus drôles sans que cela suscita une réprobation de la part des concernés. C'est vrai que cela intervenait en pleine phase d'expansion de la presse indépendante, de la liberté d'expression et une certaine décrispation dans les mentalités.
B. B.
Album du Soir
Un autre moment significatif de la naissance du Soir d'Algérie, la remise de la toute première carte professionnelle du journal par le directeur de la publication, Zoubir Souissi, en présence de feu Fouad Boughanem et Maâmar Farah.
DES UNES ET DES EVÈNEMENTS : ANNEE 2005
L'Algérie «blessée» en Irak
Le ministère des Affaires étrangères ne disposait hier (23 juillet 2005) d'aucune nouvelle des deux diplomates enlevés jeudi en Irak. Aucune partie n'avait encore revendiqué l'enlèvement de Ali Belaroussi, chargé d'affaires, et de Azzedine Belkadi, attaché administratif. L'Algérie, par la voix de Abdelaziz Belkhadem, a fait part de sa stupéfaction et de sa ferme condamnation.
C'est la première fois que la diplomatie algérienne est ciblée en Irak occupé. Le soutien indéfectible de l'Algérie aux Irakiens et son attachement à sa souveraineté n'ont pas mis ses deux diplomates à l'abri. Certaines sources parlent d'«erreur» et misent d'ores et déjà sur une libération des deux diplomates une fois que leur nationalité sera connue des ravisseurs. Un optimisme qui n'est pas partagé par Alger qui adopte une attitude de «wait and see».
Une cellule de suivi a aussitôt été installée au niveau du ministère des Affaires étrangères. Devant le silence de Bédjaoui, le ministère en charge de ce département de souveraineté, c'est son prédécesseur, actuellement représentant personnel de Bouteflika, qui a commenté cet événement. Abdelaziz Belkhadem s'est dit très surpris au regard des «relations exemplaires qu'entretient l'Algérie avec l'Irak», ajoutant : «On ne trouve aucune explication, rien ne justifie cet enlèvement, d'autant plus que nous avons des liens de fraternité avec le peuple irakien. Nous avons toujours soutenu l'intégrité de l'Irak avec lequel nous avons jusque-là entretenu des relations exemplaires.» Néanmoins et en dépit de ces déclarations, les deux diplomates ont été assassinés le 27 juillet 2005 par les hordes sauvages d'Al-Zarqaoui qui avaient fini par revendiquer l'enlèvement et le meurtre.
La longue convalescence de Bouteflika
Le premier bulletin médical du président Bouteflika depuis son évacuation en urgence et son hospitalisation en France le 26 novembre 2005 dans la soirée a été rendu public hier après-midi (7 décembre 2005) par la présidence de la République.
Comme le précise la dépêche de l'APS, ce bulletin médical qui a été établi à Paris (à ne pas confondre avec un bulletin de santé) est signé par le professeur Messaoud Zitouni, chirurgien, ancien ministre de la Santé, ancien chef de service à l'Hôpital central des armées et à la clinique des Orangers.
Il a fallu attendre 10 jours pour qu'enfin il y ait un document signé par un médecin, ayant certainement accompagné le président Bouteflika à Paris, qui apporte en partie un éclairage sur les problèmes de santé du président, et qui, au passage, complète le communiqué du 26 novembre qui, lui, évoquait «des troubles au niveau de l'appareil digestif», alors que le bulletin médical du professeur Zitouni précise que le premier diagnostic posé à l'Hôpital central de Aïn-Naâdja évoquait un «syndrome hémorragique dû à des troubles digestifs», ce qui est en soi, dans le jargon médical, une urgence chirurgicale à prendre en charge... en urgence, et que les premiers soins ont été prodigués à Alger.


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