La domination espagnole avait connu une éclipse de 1708 à 1732 : chassés par le Bey turc Mustapha Ben Youssef dit Bouchelaghem le fondateur de la ville de Mascara s'empare d'Oran, seule la victoire de l'armada du duc de Montemar à Aïn-el-Turck leur permit de chasser les Turcs. Sous leur domination, les exilés juifs avaient pu regagner la ville, ils durent repartir pour Tlemcen après 1732.
Le mois d'octobre 1790 plongea la ville dans la désolation et dans le deuil. Dans la nuit du 8 au 9, un violent séisme fit plus de trois mille victimes en moins de sept minutes. À la suite de ce terrible évènement, le roi d'Espagne Charles IV ne vit plus l'intérêt d'occuper Oran, qui devenait de plus en plus onéreuse et périlleuse; il entama des discussions, qui durèrent plus d'une année, avec le Bey d'Alger. Un traité est signé le 12 septembre 1792. Après un long siège et un nouveau tremblement de terre qui désorganisa les défenses espagnoles, le bey Mohamed Ben Othman, dit Mohamed El Kébir, prit possession d'Oran Jusqu'en 1830, les beys firent d'Oran leur capitale au détriment de Mascara. Le 8 octobre1792 de la même année. Il accorda diverses faveurs aux juifs pour qu’ils se réinstallent à Oran. En 1793 fut achevée la mosquée du Bey Mohamed el Kébir, qui a servi de Médersa dite de Kheng en Nitah et de cimetière familial au bey. 1793 le bey ottoman appelé le borgne, qui fut édifié le mausolée (Goubba) du saint patron de la ville au nom de Cadi Boulahbal. C’est dans la vieille ville (Casbah) se quartier qui porte le nom du imam Sidi El Houari (appartient à des fractions de la tribu Berbères Maghraouas). En 1794, des pèlerins venus de la Mecque apportèrent une nouvelle épidémie de peste et la ville redevint pratiquement déserte.
En 1796, la Mosquée du Pacha, nommée en l'honneur d'Hassan Pacha, dey d'Alger, est construite par les Turcs avec l'argent provenant du rachat des prisonniers espagnols, après le départ définitif de ces derniers. Le premier imam de la Mosquée, Sidi Mohamed Es-Senni Al Mahaji fut l’un des conseillers du bey d’Oran et exerçait comme inspecteur principal sous le règne du bey Mohamed El Kèbir. En 1800, Ben Abdelkader ben abdallâh Al Mahaji obtint le poste de cadi d’Oran, qu’il conserva jusqu’à sa mort.
Après le départ des Espagnols, Oran resta trente-neuf années sous autorité turque.
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Posté Le : 23/07/2009
Posté par : naima