Algérie

Périls



Le Printemps arabe n'a pas encore livré tous ses secrets. En Egypte, le deuxième anniversaire de la chute de Hosni Moubarak est célébré dans la douleur. L'élection de Mohamed Morsi à la tête de l'Etat égyptien quand bien même empreinte de transparence n'a rien réglé au problème de la représentativité politique. L'opposition démocratique continue de lutter pour arracher des espaces d'expression, face au parti des Frères musulmans, enclins beaucoup plus à reproduire un système dictatorial, que de mettre en place un processus de démocratisation des institutions.
Dans cette anarchie politique, que même les parrains du Printemps arabe sont incapables de contrôler, la recrudescence de la violence terroriste, résultat du démantèlement des services de sécurité un peu partout là où les révolutions ont eu lieu, apporte son lot d'incertitude. Le cas de la Libye est l'exemple type de cette configuration chaotique. Alors qu'il y a seulement une année, c'est l'armada de l'Otan qui a été mise à contribution pour chasser Kadhafi du pouvoir à Tripoli, voilà que l'Occident qui a applaudi le CNT demande à ses ressortissants de quitter immédiatement ce pays.
La prise du nord du Mali par les islamistes, l'attentat perpétré contre le consulat US à Benghazi et la spectaculaire prise d'otages de Tiguentourine dans le Sud algérien confirment au moins une chose : les djihadistes ont pris le temps de s'installer et de s'armer sur les décombres de l'arsenal de l'ancien régime libyen pour lancer des opérations d'envergure.
L'Algérie, qui s'est retrouvée victime, du fait de l'internationalisation d'un conflit qui, par définition, n'a pas de frontières, paye le prix de son engagement antiterroriste. Mais que faire dans un environnement régional de plus en plus défavorable ' S'il est clair que la consolidation du front patriotique interne est une nécessité incontournable, il s'agit de mettre en place une communication diplomatique très offensive afin de faire face aux attaques de l'extérieur. Les réactions des capitales occidentales, quoique injustifiées, dans l'affaire d'In Amenas, ont révélé que le pays est toujours dans l''il du cyclone.


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