Péril

Après une année de règne et une série d'échecs, les Frères musulmans d'Egypte découvrent les vertus de la démocratie. De la légitimité populaire. Et depuis l'évacuation des places occupées, par celle des armes qui accompagnent toujours le bagage idéologique des islamistes.À la légitimité des urnes s'oppose celle du peuple qui a fait appel à l'armée pour déposer le président Morsi.
Les rappels à l'ordre n'ont pas suffi pour arrêter la boulimie de pouvoir des Frères qui ont réussi le pari de prendre tous les pouvoirs et mettre en un temps record le pays à genoux.
Détenteurs de la seule légitimité, des millions d'Egyptiens ont décidé de mettre fin à l'aventure. Et accordent un mandat à son armée populaire pour cette mission de "salut".
On a tenté une comparaison avec l'Algérie de 1991, mais on n'y trouve pas de points communs. Le rapprochement serait hasardeux.
Répondant à l'appel du peuple, l'armée intervient, évacue les places publiques et... viennent les affrontements. Puis des échanges de coups de feu. Là peut commencer la comparaison.
Et ne souhaitons pas à l'Egypte de vivre cette douloureuse et dramatique expérience. Les Frères vont s'attaquer aux forces de l'ordre, braver le couvre-feu, incendier tout ce qui leur est différent.
Les apprentis-sorciers n'ont pas tardé à ressortir leur "bréviaire" pour asséner des fetwas criminelles après avoir validé les plus immorales pour venir en aide à leurs ouailles. Au lieu d'aller vers la réconciliation et le dialogue pour désamorcer la crise, l'expert en pyromanie, Al-Qaradaoui, s'est ingénié à trouver l'argument pour envoyer les ultras dans des expéditions suicidaires contre les forces de sécurité.
Mettant de côté les vertus de tolérance de l'islam, le cheikh télécommandé s'est spécialisé ces dernières années dans le pur appel au crime. Y compris dans son pays d'origine.
Heureusement qu'il n'y a pas que des pro-Morsi et des sanguinaires en Egypte. Il y a une élite consciente, une armée populaire et un peuple derrière elle.
D .B.
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