Algérie

Perfusion et austérité



Perfusion et austérité
Situation - La Grèce vit depuis 2010 sous perfusion de ses créanciers internationaux qui se sont engagés à lui prêter 240 milliards d'euros en échange d'une austérité drastique.Restructurée à trois reprises depuis 2012, la dette de la Grèce s'élève aujourd'hui à près de 312 milliards d'euros, soit 177% de son produit intérieur brut (PIB), détenus à 75% par des Etats ou des créanciers publics. La Grèce a fait défaut le 30 juin dernier, en ne remboursant pas une échéance de 1,5 milliard d'euros. Il s'agit d'une dette à très long terme. L'échéancier des remboursements commence en 2023 et se poursuivra jusqu'en 2055. L'Allemagne est le premier créancier d'Athènes via ce fonds avec 41,2 milliards de dette,La dette privée de la Grèce n'a donc pas totalement disparu. Plusieurs dizaines de milliards d'euros de créances restent aux mains des créanciers privés : soit des titres issus de la restructuration, ou n'y ayant pas été soumis ; soit des bons du Trésor à très court terme, comme Athènes continue d'en émettre régulièrement. De la hausse du prix du carburant pour les agriculteurs à la libéralisation du commerce du pain, la Grèce a accepté une longue liste d'ajustements fiscaux et de réformes de son économie pour obtenir de l'UE et du FMI un troisième plan d'aide d'environ 86 milliards d'euros. La Grèce va devoir appliquer des mesures, libéralisant plusieurs activités commerciales : permettre l'ouverture de pharmacies par des non-pharmaciens, autoriser la vente de médicaments sans ordonnance dans les grandes surfaces, élargir les types de commerces autorisés à vendre du pain, autoriser les soldes à toutes les périodes de l'année, ouvrir les professions d'ingénieurs et notaires. Le taux de la TVA, la pomme de discorde entre Athènes et ses créanciers, est fixé à 23%, incluant aussi la restauration (qui jusqu'ici était à 13%), comme le souhaitaient les créanciers. Pour les produits de base, l'électricité et les hôtels, la TVA reste à 13% et pour les médicaments, livres et places de théâtre à 6%. Le gouvernement avait proposé la suppression des avantages fiscaux pour les îles (soit la réduction de 30% de la TVA appliquée depuis plusieurs années), à commencer par les îles les plus riches et touristiques. Cette suppression va commencer en octobre et sera faite graduellement pour s'achever d'ici la fin 2016. La hausse de la taxe sur les sociétés va passer de 26% à 28%, comme le souhaitaient les créanciers et non pas à 29% comme l'avait initialement proposé Athènes. Les taxes sur les produits de luxe seront également augmentées. Concernant l'âge du départ à la retraite, il est fixé à 67 ans ou 62 ans avec 40 ans de travail et sera relevé graduellement d'ici à 2022. Le plafond des dépenses militaires sera réduit de 100 millions d'euros en 2015 et de 200 millions en 2016 contre une réduction de 400 millions proposée par les créanciers. Des réformes pour la déréglementation de certaines professions (ingénieurs, notaires) et du secteur du tourisme sont également prévues.




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