Algérie

Performance: Quand les leçons sont mal apprises'



Malgré la récente prestation de nos jeunes lors des Jeux Olympiques de la jeunesse tenus à Buenos Aires en Argentine, jugée au dessus de la moyenne par l'ensemble des acteurs du mouvement sportif national, le sport algérien n'a toujours pas atteint sa vitesse de croisière.Faudrait-il se fier à cette compétition laquelle ne concerne que des athlètes des petites catégories ' Combien de prestations positives se sont succédées sans que les leçons ne soient bien apprises. Peut-on dans ce cas-là, se donner la peine de se poser des questions sur le devenir de notre sport ' Le cumul de ce déficit difficilement récupérable, aura du mal à se rattraper, du moins, ce n'est pas pour demain. Pourtant, au lendemain de notre indépendance, le niveau de notre sport était, selon les moyens mis à la disposition, le pays en situation de blocage, les moyens se faisaient sentir, mais la volonté y était, planait au dessus de tout, pour les jeunes, comment faire pour améliorer la performance '. Une autre confrontation après celle de l'ennemi. Force est de constater de nos jours, plusieurs de nos athlètes, équipes ou autres?. continuent de repousser leurs limites. «Pourtant dans le temps, les chercheurs n'étaient pas au rendez-vous de l'entraînement classique qui primait sur celui des temps modernes», s'inquiètent des anciens champions qui ont fait les beaux jours du sport national. Dans une étude, des spécialistes algériens ont rapporté que les aptitudes, notamment en endurance et sur le plan technique sont aujourd'hui limitées. De la baisse constante des capacités cardio-vasculaires à celle du manque de stratégie. Ce qui explique quelque part, l'entraînement plutôt anarchique. Une autre explication scientifique, «tous les dix ans, les capacités aérobies de la jeune population mondiale diminuent de 4%, contre 5,5 % en Algérie». Mais là, n'est pas le problème, la baisse sensible de notre performance provient aussi d'autres éléments loin d'être physiologique, plutôt organisationnel, méthodologique, technique, mais c'est surtout la charge d'entraînement qui fait défaut. Spécialistes de la performance, des professeurs dans la méthodologie de l'entraînement, estiment que les deux tiers des disciplines, ne progressent plus, depuis voilà vingt ans et que, selon toute vraisemblance, des records ne sont plus battus, comme il se devait de le faire. Il nous est toutefois difficile de mettre ces chiffres en relation avec les résultats obtenus par nos sportifs.
Durant et après les Jeux Olympiques d'Athènes, une baisse sensible de la performance généralisée par nos sportifs, elle s'explique par du fait qu'aucune politique sportive depuis celle de la réforme sportive de 1977, n'a été pondue. En fait, depuis les jeux Olympiques d'Athènes, plus rien plus tard sur le plan des résultats de haut niveau. Hormis les médailles remportées à Pékin et celles de Mekhloufi, à Londres et à Rio, plus rien à mettre sous la dent. La baisse de la performance dans toutes les disciplines a été nette et sans bavures, chacun y aller de son côté. Le handball qui nous a valu des merveilles, l'athlétisme, la boxe, le judo, la lutte, la natation, l'haltérophilie ainsi que d'autres pratiques sportives'risquent de se voir pénaliser dans le futur en termes de résultats, dans le cas où il n'y aurait pas une meilleure réaction. Selon des enseignants des instituts de sport, «même la qualité de l'enseignement n'est plus ce qu'elle était, la formation des entraîneurs a aussi baissé de niveau. A voir également la base, comment le jeune élève est-il pris convenablement en charge, tous ces ingrédients ne jouent plus en faveur du progrès et de la performance. Il faut dire que le système de la formation a changé sensiblement».
Statistiques du CIO, l'Algérie à la traîne
Comment peut-on procéder à une évaluation si ce n'est se référer à celle faite entre 2000 et 2017, par des institutions sportives en Algérie, ont clairement mis en évidence une baisse de la qualité de notre performance, celles-ci, ont été analysées dans un contexte marqué par une conjoncture difficile et les difficultés propres à chaque pays. Le recul dans plusieurs domaines, (organisationnel développement, Infrastructure, financier et matériel) ainsi que celui de la prise en charge de nos athlètes ou de nos équipes, lesquels, prouve que l'évolution devrait passer par ces aspects, combien importants. Une meilleure politique sportive impliquant le sport militaire, le sport scolaire, ou le sport dans des petites localités, comme les fameux cross des partis, des APC ? estomperait ce recul lequel semble mal en point. Cela dit que nous devrons effacer le dernier classement effectué récemment par le conseil s'occupant des statistiques du CIO lequel a mis notre pays sur la liste des nations à avoir accusé un recul sur plusieurs années. Une réaction qui devrait nous pousser à conjuguer nos efforts, afin que l'on soit davantage crédible dorénavant.
L'Algérie, mauvais élève en matière de sport, devra se remettre de ces aléas, pourquoi pas à partir de cette année en se projetant et en assignant comme objectif les prochains Jeux Méditerranéens que la ville d'Oran accueille en 2021. Cela dit, il serait plutôt préférable de commencer par mettre nos jeunots qui ont pris part aux JOJ de Buenos Aires, dans de parfaites conditions.


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