Pour le ministre, «L'Algérie dispose d'infrastructures et établissements sportifs considérables».Les Jeux Méditerranéens d'Oran pointent à l'horizon et les chiffres sur les infrastructures demeurent toujours inconnus. L'on se rappelle, lors d'un point de presse, que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, avait déclaré que «l'Algérie occupe la troisième place en Afrique en matière de structures ou d'infrastructures sportives, après l'Afrique du Sud et le Nigeria». Pour le ministre, «L'Algérie dispose d'infrastructures et d'établissements sportifs considérables, avec un total de 53 complexes sportifs», aux côtés des deux nouveaux complexes à réceptionner «prochainement» dans les wilayas d'Oran et de Tizi-Ouzou, ajoutant que le sport dans le pays «va pour le mieux». Pourquoi donc la non-candidature de l'Algérie pour abriter la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2019), alors que, selon le ministre des sports, cela n'est pas dû à un manque d'infrastructures sportives, mais pour d'autres considérations et circonstances ' En vérité, les vrais chiffres sont balancés entre ceux connus et d'autres qui restent à l'appréciation des connaisseurs. Ces derniers ne sont pas clairs, les responsables des fédérations, ceux des ligues et ceux de la tutelle, devraient effectuer un travail de fond pour une meilleure sensibilisation. De l'autre côté, combien d'argent a été consacré à la construction ou à la rénovation des différentes installations sportives ' Certaines lancées depuis une quinzaine d'années, sans que les responsables à plus haut niveau ne s'inquiètent de leur sort. Au moment où des villes profitent de cet apport, d'autres en revanche, attendent leur tour.
Des personnes s'interrogent même sur la période propice pour accélérer la cadence de ces chantiers. Nombreuses sont ces installations, dont des salles de gymnastique, d'Omnisports, des terrains de football, piscines, centres de formation? attendent de voir le jour. L'on se rappelle aussi qu'au temps d'Ould-Ali, le taux d'avancement des travaux était estimé à 40% pour le stade de Baraki, dans l'attente de le voir naître. Cependant, et après six années de travaux, des retards de livraison n'étaient pas encore à écarter, en raison de sa cadence et de leurs interminables obstacles.
Combien de ministres se sont succédé à la tête du MJS (ministère de la Jeunesse et des Sports), et aucun d'eux n'a réussi à prendre le taureau par les cornes. Tahmi durant son passage, voulait lever les contraintes, lesquelles avaient retardé ces projets, devenus malheureusement éternels, qu'Ould-Ali n'a pu suivre. Pour sa part, Hattab a appelé les investisseurs à accompagner le secteur de la jeunesse et des sports dans la réalisation de structures et espaces devant répondre aux exigences des jeunes, notamment à travers des projets «originaux».
Il a révélé également l'existence de deux projets similaires à Blida et Mostaganem, de statut privé, en mesure de «réaliser la cohésion sociale», et de répondre aux aspirations de la jeunesse. En réponse à une question sur la natation en Algérie, M. Hattab a confirmé que ce sport était récemment «rétabli sur les podiums», ajoutant que des meilleurs résultats sont attendus à la faveur des investissements alloués dans le domaine pour la formation et l'accompagnement de jeunes pratiquant des sports individuels, dont la natation. Plusieurs installations sportives en revanche, méritant juste une réhabilitation, n'ont bénéficié d'aucun usage leur permettant une meilleure évolution.
Sinon, qui est responsable de toute cette cacophonie qui ne dit pas son nom ' Pour les acteurs du mouvement sportif national, « Tout le monde est impliqué, il y va de l'avenir du sport national, même les mairies devraient s'y mettre, cela devient interminable ».
Les vrais chiffres seront connus après les JM d'Oran
Des spécialistes de la performance, professeurs dans l'entraînement moderne, estiment que tous les sports n'arrivent plus à secouer le cocotier, et que de bonnes performances qui devaient être enregistrées ne l'ont pas été, ou pas suffisamment. Les raisons sont connues: elles incombent d'abord à la mauvaise prise en charge de nos athlètes, mais surtout à l'infrastructure qui n'arrive plus à suivre l'évolution. Il y a donc bien un blocage quelque part. Il nous est toutefois difficile de mettre en place des mécanismes, tant l'infrastructure n'est pas prête et en fonction du nombre d'athlètes. Ces derniers se sont multipliés, mais le nombre d'installations sportives reste le même. Ceci dit, ces chiffres se sont largement répercutés sur les résultats obtenus par nos sportifs. Peut-on dire dans ce cas là, que l'Algérie occupe «la troisième place en Afrique en matière de structures sportives après l'Afrique du Sud et le Nigeria, ou faut-il réellement revoir ces chiffres '» Une seule satisfaction sera probablement mise en œuvre après des Jeux Méditerranéens, que la ville d'Oran accueille en 2021, celle d'avancer, pour une fois, les vrais chiffres des installations sportives, ce qui sera donc la meilleure manière de voir enfin la vraie relance de notre sport.
Posté Le : 05/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Chébaraka
Source : www.letempsdz.com