Algérie

Perfection d’âme et noblesse de caractère



Perfection d’âme et noblesse de caractère C’était le plus juste, le plus chaste, le plus franc et le plus honnête de tous. Cela lui était reconnu par ses détracteurs et ses ennemis. On l’appelait le « Probe « avant l’avènement de la prophétie. Les gens avant l’islam, soit à l’époque antéislamique venaient solliciter son arbitrage. D’après ce qu’At-tirmithi a rapporté d’Ali, Abou Jahl, un jour, dit : « Nous ne te démentons pas». A cet égard, Allah dit :«Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le Coran) d’Allah, que les injustes renient. « Sourate ‘Les bestiaux’ verset 33. Hercules eut à interroger Abou Soufyan en ces termes : « L’accusiez-vous de mensonges avant qu’il n’ait dit qu’il est prophète ? « « Non «, répondit celui-ci. C’était le plus humble et le plus modeste de tous. Il interdisait aux gens de se lever pour lui comme ils le faisaient pour les rois. Il rendait visite aux pauvres, fréquentait les nécessiteux, répondait à l’appel de n’importe quel serviteur, s’asseyait parmi ses compagnons comme s’il était de leur groupe. Aicha dit: «Il réparait ses chaussures, cousait ses vêtements, travaillait à la main comme vous le faites dans vos maisons. C’était un homme comme les autres qui cherchait des poux dans ses vêtements, trayait sa brebis et vaquait à ses affaires». C’était le plus fidèle en matière d’engagements le plus disposé au culte et à la parenté, le plus clément et le plus compatissant, le plus intime et le plus poli, le plus simple de caractère et le plus à l’abri de la perversité morale. Il n’était ni grossier, ni impudique, ni lanceur d’imprécations, ni tapageur dans les marchés. Il ne réagissait pas au mal par le mal, mais au contraire par le pardon. Il ne laissait personne marcher derrière lui, ni ne se montrait supérieur à ses esclaves par le manger et le vêtir. Il se mettait au service de quiconque, se mettait au sien. Jamais il n’avait eu à dire «ouff» à un serviteur ou plutôt à le blâmer d’avoir fait ou laissé des choses. Il aimait les pauvres dont il fréquentait le milieu et assistait à l’enterrement. Jamais il ne méprisait un pauvre pour sa pauvreté. A l’occasion d’un de ses voyages, on en était venu à donner l’ordre de sacrifier un mouton. Alors, quelqu’un dit : « C’est à moi de l’égorger». Un deuxième dit: «c’est à moi de le dépecer «. Enfin un troisième dit : «c’est à moi de le cuire «. A ce niveau, le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit: «c’est à moi de rassembler du bois «. Les gens dirent : «Nous t’en dispensons «, mais le messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reprit: «Je sais que vous m’en dispensez mais j’ai horreur de me distinguer de vous car Allah déteste voir quelqu’un se distinguer de ses compagnons «. Sur ce, il se leva et se mit à rassembler du bois. A présent écoutons Hind ibn abi Hâla nous décrire le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en ces termes : « Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) allait d’une tristesse à une autre. Toujours pensif et dénué de repos, il ne parlait qu’au besoin et pour le reste observait de longs moments de silence. Il ne parlait pas du bout des lèvres. Plutôt, maîtrisant les techniques de la communication, il parlait de la manière la plus claire et la plus nette, avec affabilité et douceur, sans heurt ni mépris. Il appréciait tout bienfait fût-il des mineurs. D’autre part il ne décrivait rien, ne blâmait ni ne louait personne au regard de sa nourriture. Rien ne l’arrêtait dans sa quête passionnée de la vérité. Jamais il ne se mettait en colère ou ne cherchait à triompher pour son intérêt personnel. En indiquant quelque chose c’est toute sa main qu’il pointait. Celle-ci, il la retournait lorsqu’il était émerveillé. Dans ses moments de colère, il détournait son visage mais toutes les fois qu’il était gai on le voyait baisser la tête. La plupart de ses rires se limitait au sourire. Il savait tenir sa langue sauf sur des choses le concernant, réunissait ses compagnons au lieu de se séparer, honorait le chef de chaque tribu et traitait avec lui. Il savait avertir les gens et se prémunir contre eux sans toutefois heurter les sens de l’un d’entre eux. Il inspectait ses compagnons, interrogeait les gens au sujet des réalités qu’ils vivaient, améliorait, redressait, trouvait laid et débile tout ce qui l’était effectivement, dans un esprit de modération et de culte du compromis, ne se permettant nulle négligence de peur d’ennuyer. Il avait des réponses à tout, s’en tenait à la vérité, sans réduction, ni rajout. Les meilleurs hommes étaient ceux qui lui accordaient leur confiance. De ceux-ci il préférait ceux qui prodiguaient de bons conseils ; élevant au plus haut rang ceux d’entre eux les plus capables de consolation et de collaboration. Il ne fréquentait que les hommes et là, pour s’asseoir, jamais il ne choisissait sa place. Lorsqu’il arrivait chez des gens il s’asseyait à l’endroit extrême du conseil et c’est cela qu’il ordonnait de faire. Il prêtait attention à tout son entourage de manière à ce que personne ne puisse arriver à se croire mieux loti que les autres. Quiconque le fréquentait ou lui résistait pour un besoin le voyait s’armer de patience jusqu’à son départ.   Suite et fin Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri


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