Perfection d’âme et noblesse de caractère Le prophète se distinguait par sa grande éloquence et ses discours rhétoriques. A cet égard, notamment, il occupait une place de choix difficile à ignorer. Il se distinguait aussi par sa souplesse, la pureté et l’ampleur de son langage, la justesse de ses mots et son manque de maniérisme. C’était un grand orateur doté d’un beau jugement et d’une connaissance des dialectes arabes. Il parlait à chaque tribu par l’intermédiaire de son dialecte. Se réunissaient en lui, la force et l’ampleur de l’exposé des nomades ainsi que la pureté et la splendeur du langage spécifique aux sédentaires. Il s’agissait là d’un appui d’Allah que lui faisait parvenir la révélation. Il savait être bon et tolérant, pardonner s’il pouvait le faire, supporter les contraintes : Qualités lui venant de son éducation par Allah. Tout homme de qualité a pu faire des faux pas et faire preuve de défaillances, mais lui, l’abondance de la perversité ne le rendait que plus patient. De même, le gaspillage des ignorants ne le rendait que plus indulgent. A cet égard, Aicha dit : « toutes les fois qu’on donnait au messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à choisir entre deux choses, il choisissait toujours la plus facile, tant qu’il pouvait le faire sans pécher. Si cela comportait un péché, jamais il ne s’en approchait. Il ne se vengeait point pour lui-même, mais si l’on en venait à violer ce qu’Allah a interdit, il se vengeait pour Allah. C’était le moins coléreux de tous et le plus facile à satisfaire. Il était d’une générosité et d’une largesse sans limites. Il donnait de la manière de ceux qui ne craignent point la pauvreté. Selon Ibn Abbâs : « le messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) était le plus généreux de tous, plus généreux que quiconque au mois du ramadan ou il avait des rencontres avec Jébril. Celui-ci le rencontrait dans chacune des nuits du ramadan et lui enseignait le Coran. Le messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) était plus prompt à faire le bien que le vent ne saurait être rapide lorsqu’il est déchaîné». Pour Jâbir : «Il ne lui était jamais arrivé de dire non à quelqu’un». Son courage et son intrépidité, sa disponibilité à secourir n’échappaient à personne. C’était le plus courageux de tous. Il a connu des situations difficiles, toutefois à maintes reprises, les héros et les braves des ennemis le fuyaient. Il savait être ferme sur ses pas, avancer sans reculer, rester imperturbable et inaccessible à la peur. Il n’est point d’homme courageux qui n’ait déjà eu à s’enfuir ou à s’essuyer une défaite. Toutefois, en ce qui concerne le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) , Ali fit remarquer : « Au fort des échauffourées, lorsque les pupilles rougissaient sous l’effet de la violence, nous en venions à éprouver de la crainte pour la vie du messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Nul plus que lui n’était plus proche de l’ennemi «. Selon Anas: «Les habitants de Médine étaient une nuit paniqués du fait d’une voix qui appelait. Alors des gens sortant de chez eux se dirigeaient vers cette voix lorsqu’ils rencontrèrent le prophète qui lui, en revenait. Celui-ci les avait tous devancés à la voix qui était celle d’un homme monté sur un cheval appartenant à Abi Talha’ Ari. L’homme tenait une épée à son épaule et disait : «Vous n’avez pas pris garde, vous n’avez pas pris garde».C’était le plus timide de tous. A cet égard, Abou Saaid Al Khoudri dit : « il était plus timide qu’une vierge engourdie, envahie de torpeur. Lorsqu’il détestait quelque chose, cela se lisait sur son visage. Il ne braquait jamais son regard sur le visage de son vis-à-vis. Discret, il regardait plus vers le sol plus qu’il ne levait à l’observation. Il n’imposait à personne ce qu’il détestait et cela, par générosité et pudeur. Il ne nommait jamais quelqu’un au sujet duquel, il lui a été rapporté une mauvaise action. Au contraire il disait : « Pourquoi des gens ont-ils telle chose « ? C’était le plus digne de cette parole d’Al Farazdaq : « Il baisse le regard par pudeur et les gens, devant lui baissent le regard par respect. Jamais il ne parle sans se mettre à sourire.» Â A suivre ... Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri
Posté Le : 05/01/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com