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Pénuries et spéculation sur le gaz butane Une bonbonne nommée désir !



Pénuries et spéculation sur le gaz butane
 Une bonbonne nommée désir !
Dossier réalisé par : Rédaction et agences
Son prix a grimpé, grimpé, jusqu'à atteindre les 5 000 DA par endroit. La faute à qui ' A l'incurie des responsables qui n'ont pas su se préparer aux conséquences prévisibles des BMS. Mais aussi à l'appétit vorace et criminel des spéculateurs sans foi ni loi. A quand donc la régulation de l'approvisionnement des populations en gaz butane ' Doivent-elles endurer encore longtemps les morsures intolérables d'un froid qui va persister '
Profitant de ces intempéries dans notre pays, des piranhas n'ont pas trouvé meilleur créneau pour s'enrichir aux dépens du citoyen et de l'Etat. Le gaz butane très demandé, est revendu dans certaines villes 25 fois son prix. A titre d'exemple, à Aïn El-Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le prix de la bouteille de gaz a atteint le seuil de l'intolérable.
Ce citoyen qui a fait les frais des spéculateurs en payant sa bouteille de gaz 5000,00 DA, se demande s'il y a bien une autorité dans notre pays pour appliquer la loi à l'encontre de ces «voleurs» qui profitent de la détresse des habitants. «Dans un Etat de droit, ce genre d'individus est passible de la cour d'assises.
Ce sont des criminels, des voleurs, dénonce ce père de famille qui en veut surtout aux autorités. «Si les autorités à tous les niveaux avaient mis les moyens à la disposition des citoyens, ce genre d'individus n'aurait pas trouvé ce moyen d'agir en toute liberté, sachant que l'impunité est de mise chez nous», ajoute-t-il.
Ce n'est pas uniquement dans la wilaya de Tizi Ouzou, que ce genre de trafic a pris de l'ampleur. Dans la commune de Aïn Benian à l'ouest de la capitale. C'est en notre présence qu'un citoyen s'est «offert» une bouteille de gaz à 2 500,00 dinars. Ce citoyen que nous avons accosté pour avoir son avis sur un tel achat, nous rétorque par un adage bien de chez nous : «Que peut bien faire le mort entre les mains de celui qui lui fait sa toilette», nous répond-il d'un air désolé. A son tour, il soulève l'absence de l'Etat dans une telle situation.
«Si l'Etat était présent, ces personnes ne pourraient, en aucun cas, se permettre une telle arnaque sur le dos des citoyens qui se retrouvent encore une fois sans protection contre des spéculateurs qui n'ont aucune pitié pour les honnêtes gens que nous sommes», dit-il. Un peu moins cher, au niveau des communes de Hammadi, Baraki, Kherraïssia et Douéra, la bouteille de gaz s'est vendue à 2 000,00 DA. C'est à Kherraïssia que le commun des humains se révolte.
Pas très loin du siège de l'APC, c'est un camionneur privé, titulaire d'un agrément délivré par les services de Naftal, qui écoule la bouteille de gaz à 2 000,00 dinars à des citoyens qui se bousculent pour acquérir ce qui est devenu en cette période d'intempéries, une denrée rare. Même si ce dernier n'avait pas suffisamment de temps pour disserter avec nous, surtout en ce qui concerne la provenance de sa cargaison, ce dernier nous rabroue, très confiant : «Occupez-vous de vos affaires.» En revanche, au niveau de certaines stations Naftal, nous avons remarqué des chaînes qui s'allongent chaque jour davantage.
A El-Harrach, une file de citoyens qui, sans exagérer, dépasse 5 kilomètres. «Cela fait quatre jours que je me pointe dans l'éventualité d'acquérir au moins une bouteille de gaz, sans résultat», nous dit un citoyen accosté sur les lieux. La même image est perceptible à Birkhadem, El-Madania, Birtouta et Bir Mourad Raïs.
Parmi les personnes à la recherche de cette bouteille de gaz, nous avons noté la présence même, de citoyens en provenance de Médéa et plusieurs autres villes de l'intérieur du pays.


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