Algérie

Pénurie et tension sur 296 médicaments



De nombreux patients, dont certains atteints de maladies chroniques, font quotidiennement d'interminables tournées dans les officines, à la recherche de certains médicaments... En vain.Depuis le début du mois de janvier, marqué par une forte reprise épidémique due à une propagation fulgurante du variant Omicron, les officines et les citoyens notamment à Sidi Bel-Abbès sont confrontés à une pénurie de certains médicaments, dont ceux prescrits dans le protocole de traitement contre la Covid-19, a-t-on constaté lors d'une virée à travers les pharmacies de la ville du chef-lieu de wilaya.
Selon des gérants des pharmacies d'officine, il y a effectivement une véritable tension et indisponibilité de certains médicaments qui concernent surtout : Maxilase sirop, Sapramol Sht 500 mg et 300 mg, Lovenox 4 mg, 6 mg et 8 mg, Inonohep 3500 unités, 450 unités, 1000 unités et 1400 unités, Doliprane 500 mg et 1000 mg.
"Il y a une forte demande sur ces médicaments, dont le Lovenox, qui entrent dans le protocole de traitement de la Covid-19", affirme plusieurs pharmaciens, expliquant : "Il y a aussi d'autres médicaments qui sont en rupture de stock et très demandés et qui n'arrivent pas à satisfaire notre clientèle".
À ce propos, Dr Abdelhak Zefizef, vice-président du Syndicat national des pharmaciens d'officine Snapo et président du bureau de wilaya de Sidi Bel-Abbès a affirmé à Liberté que "les officines font face depuis le début de l'année à une pénurie, qui concerne pas moins de 296 médicaments (mise à jour du 19/01/2022).
Il s'agit de l'Azithromycine comprimés et sirop, Dexaméthasone injectable et comprimés, Hydrocortisone comprimés, Prednisolone comprimés, Mébévérine chlorhydrate comprimés, Estriol comprimés, Enoxaparine sodique 0.4-0.6-0.8, Métronidazole 500 mg et 250 mg, Dexaméthasone phosphate/néomycine sulfate collyre, Budesonide/Formoterol poudre pour inhal200/400, Nitroxoline comprimés, insuline Asprate injectable, insuline Detemir et insuline Glargine qui sont rares et actuellement sous tension", a-t-il détaillé.
"Ce n'est pas le citoyen qui est la cause de cette pénurie et il ne faut pas aussi l'accuser d'avoir eu recours à l'achat excessif de médicaments et à l'automédication, surtout pour ce qui est du traitement curatif contre la Covid-19", insiste notre interlocuteur, avertissant contre "les risques cliniques que peuvent causer ces ruptures d'approvisionnement en médicament aux malades".
Une sexagénaire rencontrée à la sortie d'une officine, sise à proximité du CHU Abdelkader-Hassani, témoigne : "Je suis diabétique, mes jambes me font mal et je sors quotidiennement à la recherche de l'insuline auprès des pharmacies de la ville, mais à chaque fois je reviens bredouille."

A. BOUSMAHA


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