«Pénurie» de moniteurs dans les auto-écoles

Les auto-écoles accusent actuellement un manque d'encadrement depuis la suspension de la formation des moniteurs, il y a déjà deux ans et demi. « Cette formation, dispensée par le Centre national d'enseignement et professionnel à distance (CNEPD), a été gelée par cette institution le mois d'octobre 2008», dira M.Zemmour, représentant de la Fédération des auto-écoles de la wilaya d'Oran. Cette formation a été suspendue pour cause de changement de programme pédagogique et afin de répondre au nouveau code de la route, indique-t-on, par ailleurs. Notre interlocuteur affirme que, depuis la suspension de cette formation, les auto-écoles connaissent un déficit en moniteurs. En effet, la majorité des moniteurs ont ouvert leurs propres établissements, alors que la relève n'est pas assurée. Pour manque de moniteurs, la majorité des auto-écoles n'arrivent pas à répondre à toutes les demandes formulées par les candidats au permis de conduire. Dans ce contexte, la Fédération des auto-écoles de la wilaya interpelle les service concernés et à leur tête le ministère de la formation professionnelle pour relancer cette formation dans un créneau créateur d'emplois. Pour une formation de trois semaines réparties sur trois mois (à raison d'une semaine par mois), le candidat obtient un certificat d'aptitude professionnelle et pédagogique d'enseignement (CAPPE).

 Les titulaires de ce diplôme, et après avoir exercé durant deux ans au sein d'auto-écoles, peuvent ouvrir leur propre auto-école. La mission du moniteur est d'apprendre la conduite et le code de la route à toute personne qui passe son permis. Une première partie de son travail consiste à organiser les leçons nécessaires à l'apprentissage du code de conduite.

Il est à noter que les accidents de la route sont de plus en plus effrayants. Ce phénomène prend des proportions alarmantes. Ainsi, la Fédération nationale des travailleurs algériens des transports a estimé que les formateurs des auto-écoles sont des enseignants pédagogiques, relevant l'importance de proposer aux gestionnaires des auto-écoles une règle générale de conduite. Le SG de cette Fédération a plaidé en faveur d'une augmentation de la durée d'apprentissage du moniteur à 5 années avant l'ouverture d'une auto-école et l'aménagement des circuits d'examen et d'apprentissage. Le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des transports, Hadj-Idris Rachid, a souligné que « la Fédération, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), vient d'élaborer une plateforme de revendications qu'elle présentera au ministère des Transports ». Il a, de ce fait, expliqué que « les auto-écoles rencontrent plusieurs obstacles dans l'accomplissement de leur travail, notamment le manque de circuits d'examen et d'apprentissage et de matériel pédagogique ».