Réaction - Les enseignants chercheurs tirent la sonnette d'alarme quant aux pénuries de médicaments et menacent de recourir à la grève.
Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) appelle la tutelle à trouver des solutions urgentes pour la pénurie de médicaments. «Plus de trois mois après son installation à la tête du département de la Santé, le ministre Ziari n'a marqué aucun point positif quant au dénouement des crises qui frappent le secteur depuis de longues décennies.» C'est là, le constat établi par le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu).
Ce dernier estime, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, que «le département de la santé n'avance pas pour ce qui est de la prise en charge des préoccupations des professionnels et l'approvisionnement suffisant et correct du marché du médicament». Cet état des lieux a été fait au cours de la réunion extraordinaire tenue le 10 janvier par les membres du conseil national du syndicat. Outre la pénurie de médicaments, le conseil a débattu de «la déliquescence du système d'enseignement et de formation en sciences médicales», déplorant dans ce sens «l'absence d'une volonté réelle» des autorités de tutelle à organiser des concours de maître de conférences, de professeurs ou encore de chefs de service hospitalo-universitaire. Et d'ajouter que les médecins diplômés des facultés de médecine ont toutes les peines à assumer leur responsabilité professionnelle. «Ils ont à peine le niveau des infirmiers d'autrefois avec la maîtrise de la langue en moins», indique le communiqué. Sur un autre volet, le Snechu relève que le dossier des chefferies d'unités «n'a pas encore connu son épilogue» et ce, «malgré les nombreuses promesses et les engagements des différentes autorités de tutelle». Il convient de rappeler que les hospitalo-universitaires ont, en janvier 2012, exigé une commission d'enquête sur la pénurie de médicaments à travers un mouvement de grève observé pour faire aboutir bien d'autres revendications socioprofessionnelles. Aujourd'hui, le Snechu n'écarte pas, par ailleurs, un retour à la grève puisqu'aucune suite n'a été donnée à leurs revendications, ni enquête sérieuse ouverte. Les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires estiment enfin qu'«ils ne peuvent plus accepter les promesses sans lendemain». C'est pourquoi ils n'écartent pas le recours à la grève qui paraît, désormais, inévitable pour faire valoir des revendications justes et légitimes.
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Posté Le : 16/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com