Algérie

Pénurie de lait en sachet



Le sachet de lait en poudre se fait si rare à El-Hadjar, El-Bouni et Berrahal, qu’il est revendu sous le comptoir à 30 et, parfois, à 35 DA, selon les habitants de ces localités dépendant de la wilaya de Annaba. Ces mêmes habitants affirment que cette pénurie dure depuis des mois et qu’elle s’est accentuée avec l’avènement du mois de Ramadhan, et la forte demande qui est enregistrée en cette période, en particulier.
Selon les distributeurs et les revendeurs approchés à ce propos, la pénurie résulterait d’une production insuffisante au niveau de la laiterie privée locale El Meïda en raison de l’indisponibilité de matière première. Renseignement pris, cette unité ne produirait plus selon ses capacités, en effet, suite à la décision de l’Onil (Office national interprofessionnel du lait) de ne lui fournir que 70 tonnes/mois de poudre de lait au lieu des 200 qui lui sont normalement nécessaires. Un quota considéré comme trop bas pour cette unité, qui en est réduite à n’activer que durant deux heures par jour.
Selon un responsable de la laiterie concernée, plusieurs correspondances ont été adressées par sa direction à l’Onil, demandant à cet office d’augmenter les quotas de poudre de lait qui lui sont alloués et, ainsi, lui permettre de répondre à la demande, en vain, semble-t-il. De leur côté, les représentants de l’Onil se défendent de la moindre partialité envers ce producteur en  assurant que le quota qui lui est distribué actuellement a été fixé sur la base de son propre chiffre d’affaires. Une justification que réfute le propriétaire de la laiterie en arguant, pour sa part, que le chiffre d’affaires en question est celui de 2006, année des essais de performances et de mise au point technique des installations. Par ailleurs, toutes les informations technico-commerciales ont été fournies à l’Onil pour une éventuelle augmentation de quota de l’unité qui est implantée dans la zone industrielle de Berrahal. “La laiterie El Meïda, qui est entrée en service en 2006, a une capacité de production de plus de 200 000 litres/j de lait pasteurisé en sachet. On en est loin aujourd’hui, puisque l’unité ne produit que 10% de ses capacités à peine”, regrette le directeur commercial de cette usine. “À ce rythme et avec la masse salariale des 70 employés, nous accusons une perte sèche de 4 millions de DA par mois. Nous risquons une asphyxie financière et même l’arrêt total des installations si aucune décision n’est prise en ce qui concerne le problème de la poudre de lait. Ce qui serait vraiment dommage pour ce projet dont la réalisation a coûté
500 millions de dinars en investissement direct”, se lamente encore cet opérateur qui dit espérer une réaction des pouvoirs publics, malgré tout. L’Office national interprofessionnel du lait soutient pourtant qu’il livre régulièrement un tonnage mensuel qui couvre largement les besoins du marché en lait en sachet à l’ensemble des laiteries conventionnées, qu’elles soient issues du secteur privé ou public et dont le nombre atteint aujourd’hui la centaine. Selon un communiqué adressé par cet office, il est même promis d’assurer un approvisionnement régulier et constant du marché durant tout le mois sacré du Ramadhan et que cette opération se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2008, est-il souligné par l’Onil. Le communiqué précise que les dispositions d’achat de matière première laitière prises par l’Onil dès le mois de mars dernier devraient assurer la couverture des besoins de consommation de la population durant tout le deuxième semestre de l’année en cours.


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