Pénurie de l'huile de table et du lait en sachet

La situation se complique davantage pour les consommateurs à Chlef suite à la pénurie qui touche, depuis plusieurs semaines, des produits de première nécessité, à savoir l'huile de table et le lait en sachet. À longueur de journée et même pendant les soirées après le f'tour, hommes et femmes courent dans toutes les directions en ce mois sacré à la recherche d'un sachet de lait ou d'un litre d'huile.À chaque fois qu'une information circule, vraie ou fausse, au sujet de la vente de l'un de ces deux produits alimentaires de base dans tel ou tel endroit, c'est la ruée vers le magasin supposé en avoir. Des files interminables de personnes se forment alors aussi rapidement devant le magasin en question et où anarchies, insultes et même bagarres s'éclatent violemment entre les clients qui n'arrivent plus à se contrôler, comme c'est le cas tous les jours devant souk Errahma (le marché de la pitié), installé par les autorités locales au restaurant universitaire dans le centre de la ville de Chlef.
"Tous les jours, c'est le même scénario qui se répète. On nous délivre des tickets numérotés pour pouvoir être servis. Mais puisqu'on ne respecte ni la chaîne ni encore l'ordre des numéros, c'est la grande pagaille qui se termine généralement par des scènes de violence où des individus n'hésitent pas à s'échanger des coups de poing ou même des coups de matraque pour un litre d'huile ou un sachet de lait ! Même les policiers qui sont à chaque fois dépêchés en urgence sur les lieux, ne peuvent maîtriser la situation qui prend souvent de fâcheuses et mauvaises tournures", se désolent des pères et mères de famille qui n'ont pu faire leur achat malgré les tickets en leur possession.
"C'est parce que certains des individus placent, sans se soucier des autres, leurs proches et leurs enfants dans la file pour pouvoir facilement avoir le triple ou le quadruple de la marchandise au détriment des autres", déplorent-ils, avant de s'interroger sur le rôle de l'Etat en pareilles circonstances.
"Au lieu d'intervenir sérieusement et prendre les mesures qui s'imposent afin de régler définitivement le problème de ces pénuries qui perdurent, le ministère de tutelle ne se contente, à chaque fois, que de faire le constat et expliquer ses raisons !", assènent ces pères de famille.

AHMED CHENAOUI