PENURIE DE GAZ BUTANE «Il y a eu des difficultés mais le produit existe», selon Youcef Yousfi

Intervenant hier sur les ondes de la Radio internationale, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a déclaré que la pénurie de gaz butane de ces derniers jours s'explique, notamment, par la fermeture du port de Skikda en raison des intempéries et que donc le transport en est la principale cause.
F.-Zohra B. - Alger (Le soir) - Le ministre de l'Energie et des Mines a annoncé, hier, que le programme de modernisation des raffineries se poursuit avec la réalisation de quatre nouvelles infrastructures. Ce programme nécessitera de gros investissements en matière de stockage et aussi de transport dont celui du gaz butane qui sera modernisé, selon l'invité de la radio. Le ministre a expliqué, par ailleurs, la pénurie de gaz butane, qui a pénalisé la population en ces temps de grand froid et d'intempéries, par la fermeture du port de Skikda en raison des conditions climatiques qui ont ralenti les transports en direction de la raffinerie d'Arzew. «Nous avons eu des difficultés mais la matière existe », a précisé le ministre. S'agissant de l'utilisation du gaz naturel, produit en Algérie et qui revient moins cher pour les consommateurs, le ministre expliquera que l'Etusa, notamment, va utiliser le gaz naturel pour ses bus dans le cadre d'une expérience qui sera lancée à la fin de l'année. «La SNVI va construire des bus adaptés et le premier prototype fini, ils passeront à la production», a annoncé le ministre qui a également noté que l'utilisation du butane et du Sirghaz sera encouragée en raison de leurs coûts réduits. S'agissant de la place de l'Algérie sur le marché mondial, Youcef Yousfi dira que l'Algérie ne se contentera pas du marché européen mais projette aussi de s'orienter vers le marché asiatique. «Le volet prospection est important notamment pour ce qui est des puits non conventionnels», précisera l'invité de la Radio internationale. Concernant le projet de gazoduc Galsi, le ministre de l'Energie dira que l'Italie a besoin de gaz à long terme. La proximité de l'Algérie avec ce pays européen est un atout, soulignera le ministre. Toutefois, il ne manquera pas de préciser qu'au vu de la situation que vit l'Italie, une décision concernant le projet ne peut être prise actuellement. Une réflexion et une étude du projet sont engagées actuellement et la décision finale devra prendre plus de temps, selon le ministre. M. Yousfi, à une question de la journaliste de la radio sur la levée de la taxe sur les engrais par l'Union européenne, dira que l'Algérie prévoit la réalisation d'un grand pôle pour la production et la commercialisation des engrais comme matière stratégique. D'autant que les besoins de l'agriculture en cette matière, appelée à être exportée selon le ministre, sont grands. Concernant la production de l'énergie nucléaire, le ministre expliquera que les grandes capacités à exploiter concernent l'énergie solaire qui a actuellement la priorité. Il notera, par ailleurs, qu'à long terme, dans une quinzaine à une vingtaine d'années, le recours à l'énergie nucléaire sera indispensable. Il est toutefois nécessaire, selon le ministre de l'Energie, de former des cadres en vue de prendre en charge le projet de production de l'électricité à travers l'énergie nucléaire. Il soulignera aussi qu'à cette échéance, d'autres nouvelles technologies plus sécurisées seront utilisées.