Pénurie de gaz butane à Aïn El-Turck

Les pénuries à répétition du gaz butane sont durement ressenties par les habitants de la daïra de Aïn El-Turck, qui ne sont pas encore approvisionnés en gaz de ville. Durant la période d'hiver notamment, c'est un véritable parcours du combattant qu'effectuent les pères de famille pour se procurer une bouteille de gaz butane. Une aubaine pour les revendeurs ambulants, qui l'a proposent à 2 200 dinars la bouteille et 300 dinars pour changer une bouteille vide contre une autre pleine. Avec cet hiver particulièrement rigoureux, les foyers qui ne sont pas encore branchés au réseau du gaz de ville pour diverses raisons, traversent cette crise douloureusement.

« C'est surtout pour les enfants lorsque la température est en baisse. Ils sont fragiles et peuvent facilement contracter une grippe lorsque ce n'est pas plus grave», a fait remarquer un père de famille demeurant dans le village côtier de Cap Falcon. « Nous dépendons du bon vouloir du réseau d'approvisionnement. Cela fait quatre jours que le camion n'a pas fait sa tournée. Ce n'est malheureusement ni la première, ni la dernière fois que nous sommes confrontés à une telle situation», a indiqué le gérant d'un magasin versé dans la vente de bouteilles de gaz butane. Le même son de cloche s'est fait entendre au niveau de la station de service de Bouiseville, qui approvisionne toute la commune et ses environs immédiats. « Nous n'avons plus de bouteilles de gaz et le camion chargé de l'approvisionnement accuse un grand retard », a expliqué un agent sans donner les raisons à cet état de fait. Certains responsables de famille, qui disposent d'un véhicule, se déplacent jusqu'à Oran pour se procurer une bouteille de gaz. Malheureusement, ce n'est pas le cas de la majorité, qui ne peut que prendre son mal en patience. Selon des sources concordantes, l'insuffisance en moyens financiers pour nombre de foyers, qui vivent au seuil de la pauvreté, constitue l'élément essentiel justifiant l'absence de branchement au réseau du gaz de ville.

Les locataires sont, en effet, astreints à s'acquitter d'une certaine somme d'argent pour prétendre au branchement.