Algérie

Pénurie d'Insuman Basal dans les services de diabétologie



Malgré les tentatives de Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de minimiser l'ampleur de la pénurie de médicaments dans certains hôpitaux et officines, le constat sur le terrain est tout autre. Plusieurs services spécialisés dans les maladies chroniques, notamment le service de diabétologie du CHU Mustapha, qui a tiré la sonnette d'alarme il y a quelques jours à propos de la pénurie de l'insuline basal, souffre de ce manque. Il s'agit de l'Insuman Basal 100UI/ML (suspension injectable) dont le prix est de 534,96 DA.
Connu aussi sous le nom de NPH, cette insuline identique à l'insuline humaine est obtenue par biotechnologie. Utilisée dans le traitement du diabète, son action est de durée intermédiaire, son effet apparaît une heure après injection et persiste de 12 à 20 heures. Selon un médecin spécialiste en la matière, l'insuline Basal est adaptée également au diabète de la femme enceinte ou aux troubles passagers de la glycémie pendant la durée de la grossesse. A noter que le traitement par l'insuline n'est pas une contre-indication à l'allaitement. Toutefois, elle doit être uniquement injectée par voie sous-cutanée dans les zones recommandées par le diabétologue,
en essayant de varier les sites d'injection pour éviter l'apparition de lipodystrophies (nodules et épaississement de la peau). Et d'ajouter que ce sont de remarquables insulines lorsqu'elles sont injectées le soir au coucher, pour désucrer la nuit jusqu'au lendemain matin. Notre interlocuteur indique, par ailleurs, que l'insuline NPH pure, injectée le soir avant le coucher, agit de façon douce et régulière. Elle est donc idéale pour une insulinothérapie «optimisée».
«Malheureusement, ces derniers temps, on enregistre un manque flagrant, alors qu'elle est nécessaire et utile pour le traitement d'un diabétique», a déclaré le diabétologue. Interrogé sur l'origine des défaillances, il a estimé que le problème se situe à plusieurs niveaux, que ce soit dans l'importation ou la production, précisant que certains producteurs manquent de matières premières, ou dans la distribution et la rétention des stocks. Côté pharmaciens, ces derniers sont à bout de souffle.
La majorité d'entre eux essaye de calmer le client prétextant juste une «petite rupture de stock», avant de les orienter vers d'autres officines. Un pharmacien a estimé que la pénurie de médicaments est aussi due au monopole exercé par les grossistes. Selon un responsable de la Pharmacie centrale de l'hôpital Mustapha, «on fait face à une grave pénurie de médicaments et de consommables dans certains hôpitaux, comme révélé par une enquête menée dans 21 établissements de santé.
Tout comme plusieurs autres médicaments nécessaires et utiles pour le traitement du patient sont introuvables». A rappeler qu'entre 150 à 200 médicaments sont actuellement en rupture, soit parce que les quantités restent insuffisantes, alors qu'ils sont très demandés.




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