Algérie

Pénurie d'eau à Tizi Ouzou : Le ras-le-bol des villageois



Plusieurs villages de la wilaya de Tizi Ouzou souffrent du manque d'eau potable. Depuis le début de la saison estivale, une pression sans précédent est, en effet, constatée sur cette denrée qui devient de plus en plus rare.Les mouvements de protestation se multiplient dans les quatre coins de la wilaya où les citoyens investissent le terrain pour s'élever contre cette situation qui ne cesse de perdurer. La dernière action en date est celle entreprise, il y a quelques jours, par des villageois à Yakouren, commune sise à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou.
Les protestataires ont procédé à la fermeture de la RN12 pour interpeller les responsables concernés sur les sempiternelles pénuries d'eau qui rendent le quotidien des villageois intenables. D'ailleurs, les habitants de plusieurs villages de la même commune ont manifesté leur mécontentement contre l'inertie des autorités qui tardent à intervenir pour venir à bout de ce stresse hydrique qui refait surface, avec acuité, notamment durant la saison estivale.
Ainsi, les citoyens d'Aït Ouandles et Oumadene Bouada, dans la même municipalité, ont, à deux reprises, bloqué le siège de l'agence locale de l'ADE. La contestation gagne plusieurs autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou comme Frikat, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, qui a connu un mouvement de protestation entrepris par les citoyens de 18 villages qui ont crié leur colère en procédant à la fermeture du siège de l'APC et celui de la daïra de Draâ El Mizan afin d'interpeller les responsables concernés à intervenir et mettre un terme à cette situation difficile.
La pression sur l'eau est aussi remarquable à Abizar, le plus important village de la commune de Timizart. Là, la population a fermé carrément le réservoir principal à partir duquel sont alimentées, en eau potable, plusieurs localités du versant nord de la wilaya, comme Ouaguenoun, Tigzirt, Iflissen, ainsi que Yakouren et Azeffoun.
D'autres comités de village ont également investi la rue pour dénoncer les pénuries et la répartition inéquitable de ce liquide vital entre les localités. Ainsi, la commune d'Aït Yahia Moussa, le problème en question ressurgit, notamment dès l'approche de chaque saison d'été. L'eau coule dans les robinets qu'une fois par mois, voir plus, déplore-t-on.
Les citoyens souffrent, disent-ils, de ce problème depuis plusieurs années. En effet, le recours à la protestation devient une chose inéluctable pour ces riverains qui ont organisé de nombreuses actions de protestation afin de faire pression sur les autorités concernées. Ils ont, d'ailleurs, fermé, eux aussi, les siège de l'ADE et celui de l'APC.
La question des coupures récurrentes d'eau potable dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou a incité les citoyens de plusieurs villages à crier leur ras-le-bol devant une situation qui ne cesse de perdurer. Il s'agit, entre autres, des habitants d'Aït Aiche (Mekla), Akerrou et Tandlest (Aït Khellili), Imaânden (M'kira) ou encore Takhribt (Maâtka) et d'autres bourgades des communes de Zekri, Tizi Gheniff, Azazga et Bouzeguène.
La protestation se poursuit, ces jours-ci, à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou. Par ailleurs, devant les coupures fréquentes d'eau potable, le rationnement semble avoir été imposé à la population.
Et pourtant, il va à l'encontre des instructions du premier ministre qui a insisté sur «la sécurisation de l'alimentation de la population en eau potable durant la période estivale et la crise sanitaire».


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