L'annonce faite en grande pompe de la revalorisation annuelle des
pensions de retraite à hauteur de 10 % ainsi que son règlement à la fin de ce
mois de mai, n'ont manifestement pas satisfait les concernés et
particulièrement ceux partis à la retraite avant 1996, dont les pensions sont
demeurées non actualisées.
En effet, selon eux le taux de 10%
de revalorisation de la pension pour cette année, est dérisoire à comparer avec
l'érosion effrénée du pouvoir d'achat, rogné par la flambée des prix de la
quasi-totalité des produits de large consommation. Et d'ajouter que ces 10%
sont insuffisants eu égard à leur montant, qui est en définitive très modeste
pour ne pas dire ridicule. Tout compte fait, disent-ils, et avec les
traditionnelles retenues des Impôts et de l'assurance sociale, c'est tout juste
un peu plus de 1.500 DA d'augmentation. "Nous estimons que les pensions
devaient être revalorisées à hauteur de 30%, si ce n'est pas plus et ce, en considération
de ce qui est accordé aux travailleurs actifs. Ces derniers, par le biais de
grèves et de sit in, ont arraché des augmentations
allant jusqu'à 80% en sus de rappels se comptant en millions. Aussi nous
considérons ces 10% inacceptables et même humiliants pour nous, qui avons trimé
dur pendant des années et nous ne pouvons pas ne pas penser d'être victimes d'une
"hogra" caractérisée ", ont souligné
des retraités. Et d'ajouter que "ce sentiment est d'autant plus fort que, par
ailleurs, nous nous estimons avoir été exclus injustement de l'application de
la loi 83-12 qui stipule, en son article 43, que les pensions de retraite
liquidées ou à liquider, doivent suivre l'évolution du point indiciaire des
travailleurs en activité. Et, alors que cette loi est censée être applicable
pour tous les retraités, nous n'en avons pas bénéficiée. Elle a touché
seulement les travailleurs partis à la retraite à partir d'août 1996, qui, sans
pour autant leur dénigrer ce droit, touchaient une pension supérieure à la nôtre.
Ceux sortis avant cette date ont été exclus, ce qui est un déni de justice ",
ajoutent nos interlocuteurs.
Questionné sur ce sujet le membre
de la commission exécutive de la
Fédération des retraités (FNTR), Saci S, reconnaît d'un côté
que les 10% peuvent être un taux insuffisant et c'est pourquoi, dira-t-il, que la FNTR a plutôt proposé une
revalorisation de 30%. D'un autre coté, il fera savoir qu'il est vrai que l'application
de la loi 83-12 n'a pas touché les pensions liquidées avant 1996, qui n'ont pas
été actualisées et indexées sur l'évolution de l'indice des salaires. " Et
nous ne manquons pas, souligne-t-il, de continuer à revendiquer ce point auprès
de qui de droit, à chaque fois que l'occasion nous est offerte. Il s'agit d'une
anomalie que nous prenons en charge et qu'il y a lieu de corriger, en
considération que la loi est valable pour tous. Car en l'occurrence, son
application a été injuste, puisqu'elle a touché les plus jeunes et les mieux
payés des retraités et écarté les plus âgés et les moins bien payés. Mais on
peut encore énumérer d'autres points, de la même rubrique des anomalies, que la FNTR a pris en charge pour
leur règlement ". Et notre interlocuteur de citer l'exemple de la
majoration pour conjoint à charge, qui était auparavant indexée sur le SNMG et
qui ne l'est plus. Là également, il y a lieu de tenir compte de l'évolution de
la cherté de vie et admettre que fixer une prime à un montant donné, c'est la
figer alors que tout évolue autour, conclut-il.
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Posté Le : 15/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com