Algérie

Pensée à Na Cherifa, bouhi, Ahmed Hamou...


Pensée à Na Cherifa, bouhi, Ahmed Hamou...
De grands artistes de la chanson kabyle, issus de la wilaya de Béjaïa, nous ont quittés pendant l'année 2014, laissant à la postérité des ?uvres immortelles.Le 13 mars, Na Cherifa, de son vrai nom Ouardia Bouchemlal, a rendu l'âme à l'âge de 88 ans. Bien que née à Il Mayen, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, où elle a été enterrée, pour ses fans c'est Cherifa n weqbu. Le nom de la ville d'Akbou où elle a vécu lui est associé pour l'éternité. Qui dit Cherifa, dit bqa ala khir ay Aqvou, la chanson qu'elle a composée dans le train en 1942 lorsqu'elle quittait Akbou. Une carrière de 70 ans et des centaines de chansons dont certains sont reprises encore aujourd'hui : Sniwa d ifendjalen, Alward ifires ou encore Cheikh Aheddad.Pas très loin d'Akbou, le mercredi 14 mai, le chanteur-compositeur Ahmed Hamou, de son vrai nom Benamara Ahmed, s'en est allé dans la discrétion qui l'a accompagné durant les dernières années de sa vie. Il a rendu l'âme à l'âge de 77 ans, terrassé par un AVC. Natif d'Ath Sellam, dans la commune d'Ighram, il a vécu dans le village Colonel Amirouche (Akbou). Le défunt s'est retiré de la scène après une longue carrière de 40 ans forgée dans l'exil.Aujourd'hui encore, on fredonne Chqani meden ma nan et tant d'autres de ses titres au style humoristique. Le dimanche 22 juin, Bouhi Abdelkader, un autre grand artiste, a tiré sa révérence des suites d'une longue maladie, à l'âge de 57 ans. Artiste très estimé du public, Bouhi a excellé dans un style kabyle propre à lui, dont la touche flamenco est auréolée par sa voix suave.Andalats, andalats, zine n tebdjawiyine, ? restent des chefs-d'?uvre dans une oeuvre d'une dizaine d'albums. Son public attend la sortie à titre posthume d'un album que Abdelkader Bouhi n'a pas pu finir de son vivant. Le 8 août, un tragique accident est survenu sur la route de Zéralda. Notre confrère Nadir Benseba, un enfant d'Akbou, y a laissé sa vie à l'âge de 44 ans. Ancien journaliste du journal Le Matin, Nadir a été coordinateur de la fédération internationale des journalistes avant de fonder son propre journal, El Mihwar, en langue arabe. Sa disparition est une perte pour la corporation.