Péninsule coréenne : Pyongyang attaque Séoul

Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni en urgence pour trouver une solution diplomatique à cette crise qui peut dégénérer en conflit «ouvert» La tension monte d'un cran entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, après les tirs par l'armée nord-coréenne de cinquante obus contre Yeonpyeong, une à®le du Sud, faisant deux morts et dix-huit blessés et la destruction d'une cinquantaine de maisons. L'armée sud-coréenne a répliqué. Elle a lancé quatre-vingt tirs. Le commandement suprême sud-coréen qui accuse le Nord d'avoir tiré en premier s'engage à  lancer des attaques sans pitié et sans hésitation si l'ennemi nord-coréen ose envahir ses eaux territoriales». Ces bombardements avivent les tensions et l'inquiétude dans la péninsule. Ils soulèvent aussi un tollé international, après la révélation d'un programme d'enrichissement d'uranium mené par Pyongyang. L'Otan condamne ces bombardements qui ont provoqué mort d'homme et suit avec une profonde préoccupation «les évolutions de la situation», affirme Carmen Romero, le porte-parole de l'Alliance atlantique. Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni en urgence pour trouver une solution diplomatique à  cette crise qui peut  dégénérer en conflit «ouvert».La Chine qui plaide pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne par le dialogue et la consultation, appelle à  la relance du processus de négociations à  Six sur le programme nucléaire nord-coréen. La Russie qualifie ces bombardements de «danger colossal».Elle  appelle les deux parties à  faire preuve de retenue et de responsabilité et à  ne pas provoquer une escalade de la confrontation militaire. Moscou suit de près la situation sans mettre en état d'alerte la région militaire de l'Est. Myung-Bak, le président sud-coréen, a ordonné à  ses subalternes de gérer la situation au mieux pour éviter une escalade de violence dans la région. Il s'est réuni avec ses ministres et les conseillers à  la sécurité pour discuter des réponses possibles. Cette énième attaque, la plus grave depuis la guerre de Corée entre 1950-1953, intervient alors que Stephen Bosworth, l'émissaire américain pour la Corée du Nord, quitte Tokyo pour Pékin. Il a affirmé que son pays et la Chine appellent à  la retenue.L'envoyé spécial américain a discuté de cette attaque avec les Chinois qui sont convenus que l'approche multilatérale est la seule façon de résoudre ce problème. Naoto Kan, le Premier ministre japonais, a ordonné à  ses ministres de se préparer «à toute éventualité». Les habitants de l'île ont été évacués vers des zones sûres.