Algérie

Pékin et Moscou torpillent la résolution de l'Onu Sanction contre la Syrie


Pékin et Moscou torpillent la résolution de l'Onu                                    Sanction contre la Syrie
Le blocage se poursuit à l'ONU sur la question syrienne. La Chine et la Russie ont opposé mardi leur veto de membres permanents au projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la violence en Syrie et menaçant le régime de Bachar el-Assad de «mesures ciblées» si la répression ne prend pas fin dans les 30 jours.
Le blocage se poursuit à l'ONU sur la question syrienne. La Chine et la Russie ont opposé mardi leur veto de membres permanents au projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la violence en Syrie et menaçant le régime de Bachar el-Assad de «mesures ciblées» si la répression ne prend pas fin dans les 30 jours.
Le revers diplomatique, notamment pour la France, qui avait co-rédigé le texte, est d'autant plus grand que les autres puissances émergentes siégeant au Conseil (l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et le Liban) se sont abstenues. Ce double véto est une première depuis 2008. Quelques heures avant le vote, Moscou avait fait savoir qu'elle trouvait le projet «inacceptable». Ce refus fait craindre une impasse prolongée à l'ONU non seulement sur la question syrienne mais aussi sur d'autres mouvements liés au «Printemps arabe», rapporte le journal Le Figaro, et ce, malgré les concessions des Occidentaux qui avaient remplacé dans le projet du texte le mot «sanctions» par le terme moins conflictuel de «mesures ciblées».
Le «non» sino-russe a provoqué la colère de Washington et Paris. «Les Etats-Unis sont furieux du fait que ce Conseil ait complètement échoué» dans sa tentative de traiter «un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale», a déploré l'ambassadrice américaine Susan Rice. Moscou et Pékin, a-t-elle dit, «préfèreraient vendre des armes au régime syrien». «Les Etats-Unis pensent qu'il est grand temps que ce Conseil assume ses responsabilités et impose un embargo sur les armes contre le régime». L'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, a souligné que tous les efforts avaient été déployés pour trouver un compromis depuis le début des discussions au Conseil de sécurité en mai dernier, en vain. Le veto russe et chinois «est une expression de mépris pour les aspirations légitimes des Syriens et un rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu'est le Printemps arabe», a regretté le Français.
Moscou veut faire pression sur l'opposition et sur le régime
Des critiques balayées par Moscou et Pékin. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que deux philosophies s'étaient affrontées lors des discussions au Conseil de sécurité, dont celle de la «confrontation» voulue par les pays occidentaux. La Russie, allié de Damas qui bloque depuis des semaines tout projet de sanctions, souhaite que soit mis «sur le même plan dans la résolution le régime et les rebelles». Son homologue chinois Li Baodong a, quant à lui, insisté sur le fait que la communauté internationale devait «respecter totalement la souveraineté territoriale de la Syrie». Selon l'ONU, la répression en Syrie a fait plus de 2.700 morts depuis la mi-mars. Onze nouvelles victimes ont été recensées mardi, dont six à Homs et deux dans le nord-ouest du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le revers diplomatique, notamment pour la France, qui avait co-rédigé le texte, est d'autant plus grand que les autres puissances émergentes siégeant au Conseil (l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et le Liban) se sont abstenues. Ce double véto est une première depuis 2008. Quelques heures avant le vote, Moscou avait fait savoir qu'elle trouvait le projet «inacceptable». Ce refus fait craindre une impasse prolongée à l'ONU non seulement sur la question syrienne mais aussi sur d'autres mouvements liés au «Printemps arabe», rapporte le journal Le Figaro, et ce, malgré les concessions des Occidentaux qui avaient remplacé dans le projet du texte le mot «sanctions» par le terme moins conflictuel de «mesures ciblées».
Le «non» sino-russe a provoqué la colère de Washington et Paris. «Les Etats-Unis sont furieux du fait que ce Conseil ait complètement échoué» dans sa tentative de traiter «un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale», a déploré l'ambassadrice américaine Susan Rice. Moscou et Pékin, a-t-elle dit, «préfèreraient vendre des armes au régime syrien». «Les Etats-Unis pensent qu'il est grand temps que ce Conseil assume ses responsabilités et impose un embargo sur les armes contre le régime». L'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, a souligné que tous les efforts avaient été déployés pour trouver un compromis depuis le début des discussions au Conseil de sécurité en mai dernier, en vain. Le veto russe et chinois «est une expression de mépris pour les aspirations légitimes des Syriens et un rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu'est le Printemps arabe», a regretté le Français.
Moscou veut faire pression sur l'opposition et sur le régime
Des critiques balayées par Moscou et Pékin. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé que deux philosophies s'étaient affrontées lors des discussions au Conseil de sécurité, dont celle de la «confrontation» voulue par les pays occidentaux. La Russie, allié de Damas qui bloque depuis des semaines tout projet de sanctions, souhaite que soit mis «sur le même plan dans la résolution le régime et les rebelles». Son homologue chinois Li Baodong a, quant à lui, insisté sur le fait que la communauté internationale devait «respecter totalement la souveraineté territoriale de la Syrie». Selon l'ONU, la répression en Syrie a fait plus de 2.700 morts depuis la mi-mars. Onze nouvelles victimes ont été recensées mardi, dont six à Homs et deux dans le nord-ouest du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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