Algérie

Pékin et Moscou justifient leur veto



Le projet de résolution avait été présenté par les Occidentaux et des pays arabes. L'agence officielle chinoise, citée par l'AFP, Chine nouvelle, a observé hier que le veto sino-russe est motivé par le souci d'éviter de «nouveaux troubles et victimes». Ainsi, l'attitude de l'empire du Milieu et de la Russie doit àªtre capitalisée pour permettre «la poursuite de la recherche d'un règlement pacifique de la crise syrienne chronique». Pour Pékin, «en opposant leur veto, la Russie et la Chine affirment que plus de temps et de patience devraient àªtre consacrés à  dégager une solution politique à  la crise syrienne, épargnant ainsi au peuple syrien de nouveaux troubles et victimes». De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a accusé le même jour les Occidentaux d'être responsables de l'échec du vote au Conseil de sécurité de l'ONU de cette résolution. Et cela, pour n'avoir pas fait assez «d'efforts» à  l'effet d'atteindre un consensus. «A Moscou, on regrette que les auteurs du projet de résolution sur la Syrie n'aient pas voulu faire d'efforts supplémentaires et atteindre un consensus», a déclaré sur son compte twitter le vice-ministre des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. «Le résultat est connu», a-t-il ajouté.  
Serguei Lavrov demain à  Damas
Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se rend à  Damas demain pour évoquer la mise en place rapide de «réformes démocratiques indispensables», a indiqué le ministère dans un communiqué. La Russie «a l'intention de faire tout son possible pour une stabilisation rapide de la situation en Syrie via la mise en place rapide de réformes démocratiques indispensables», a indiqué le ministère. «Nous continuons de penser» que «toutes les parties doivent concentrer leurs efforts pour entamer un large dialogue national entre Syriens et contribuer à  mettre un terme le plus vite possible à  la violence». Le ministère a encore justifié le veto russe à  l'ONU par le fait que Moscou ne peut accepter certaines exigences du texte ressemblant à  des «ultimatums», notamment concernant le départ du président syrien Bachar Al Assad. «Nous regrettons profondément l'issue du travail au Conseil de sécurité de l'ONU, qui aurait pu aboutir à  un accord sur une position commune de la communauté internationale sur la situation en Syrie, si nos partenaires avaient témoigné d'une volonté politique», a-t-il expliqué.  La Russie a déposé son propre projet qui met sur le même niveau les exactions commises par le régime syrien et attaques des opposants armés. Qualifié d'équilibré par Moscou, il est rejeté par les Occidentaux. C'est la deuxième fois que Moscou et Pékin utilisent leur veto pour bloquer une résolution condamnant la politique répressive du régime syrien. C'était en octobre 2011.
Washington de son côté, par la voix de sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a annoncé, hier, que les Etats-Unis allaient travailler à  renforcer les sanctions existantes contre le pouvoir syrien et à  en établir de nouvelles afin de le priver de financements et de livraisons d'armes. «Nous travaillerons pour obtenir des sanctions régionales et nationales contre la Syrie et pour renforcer celles que nous avons. Elles seront appliquées avec la plus grande rigueur pour assécher les sources de financement et les livraisons d'armes qui maintiennent en vie la machine de guerre du régime», a déclaré M≤Clinton lors d'une visite à  Sofia. En attendant une solution meilleure pour le peuple syrien, le bras de fer continue entre d'une part les Occidents, la Turquie et des pays arabes et de l'autre, la Russie et la Chine. Entre-temps, les Syriens comptent chaque jour leurs morts. Selon des militants des droits de l'homme, il est enregistré 6000 morts depuis le déclenchement de la révolte contre le régime de Damas en mars 2011. A rappeler que dans la nuit de vendredi à  samedi, un bombardement de la ville de Homs, au centre du pays, a fait plus de 230 morts, selon les opposants regroupés dans le Conseil national syrien (CNS) qui accuse le régime de Damas d'être l'auteur de ce massacre.

 


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