Algérie

Peinture/ Exposition d'Omar Kara Pour «Maman Dahbia»



Inspiration - Plus d'une trentaine de toiles de l'artiste peintre Omar Kara sont accrochées sur les cimaises de la galerie d'art, Aïcha-Haddad, (Didouche Mourad).
Après plus de trois années d'absence, l'artiste est revenu à travers une exposition, et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et Culture.
L'exposition, qui se tient jusqu'à la fin du mois, a pour titre «Maman Dahbia». Une maman à la présence permanente, source d'inspiration, visage omniprésent sur des toiles réalisées à l'encre de Chine, sur papier dessin.
Au commencement, c'était la mère...c'est en effet avec le portait ayant pour titre «La mama» que l'artiste a choisi de nous accueillir. Il nous expliquera qu'il voulait rendre hommage à sa maman, source d'inspiration et de force. Il veut exprimer sa reconnaissance à cette tendresse qui était là depuis toujours, depuis qu'il était enfant. Cette tendresse qui l'a façonné.
L'artiste Omar Kara se déclare du style abstrait, un style défini comme le mode le plus porteur d'expression. Il opte pour le noir et blanc dans ses 'uvres, des couleurs qu'il considère plus expressives, pour révéler les sentiments les plus profonds. Les toiles Pensée profonde, Le tourbillon, Torture morale, Esprit noyé et El Mahmoum nous renvoient la sensibilité d'une âme en perpétuelle ébullition. Cependant, la couleur revient à l''uvre quand il est question d'exprimer une joie telle que La khotba (Fiançailles), le mariage ou le E'rif «La campagne»... alors que deviendrait la campagne sans les couleurs ' Mais l'artiste est aussi une conscience qui ne dort pas, une conscience malmenée par une réalité contradictoire oscillant entre le chagrin et l'allégresse de vivre. Un bonheur partagé dans son quartier d'enfance qui l'a vu grandir. Le tableau intitulé El Houma (quartier ) est un témoignage de son attachement à ses rues, à ses immeubles et au voisinage. Des visages d'enfants espiègles qui font la ronde avec des sourires malicieux. Omar Kara commentera cette toile en disant : «C'est comme ça que je vois les quartiers d'Alger, sans les enfants les quartiers deviennent des lieux fantômes.» Tout près, la sympathie des enfants disparaît pour laisser place aux sentiments d'angoisse de «la harga» (l'évasion), les jeunes appréhendent le danger de la mer à la recherche du salut, et des parents avec des visages inquiets appréhendent la hantise du départ. Enfin, le politique a sa part dans le travail de l'artiste, dans la toile Les partis, une chaise vide au milieu des politiciens en quête du pouvoir absolu et un peuple prisonnier de leur avidité politique.
C'est avec un grand plaisir que le public est parti à la découverte d'un artiste talentueux, qui a su partager en l'espace de quelques jours, des émotions d'amour, de joie et de chagrin. Espérons que d'autres occasions lui seront offertes pour savourer d'autres moments de plaisir artistique. Lui, a le plaisir d'exposer et nous le plaisir d'apprécier.


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