Algérie

Peinture Une passion nommée Casbah



Peinture                                    Une passion nommée Casbah
Art n Le thème de prédilection de Kamel Nour, jeune artiste, est la Casbah.
Même s'il s'agit là d'un sujet récurrent, il n'en demeure pas moins qu'il continue d'inspirer et de faire l'objet de création.
«Il est vrai que c'est un sujet repris et répété, mais j'ai une façon et un style de le traiter», explique-t-il.
C'est en suivant son imaginaire, sa sensibilité et aussi l'approche, la vision ou encore la palette, que l'artiste confère à son travail une originalité et une portée esthétique.
«Ma touche personnelle consiste en la focalisation sur le sujet en question, le faire ressortir selon mes fantasmes, les couleurs et les formes, selon mon imagination, mon sens artistique, c'est-à-dire ce que je ressens au moment où j'aborde le sujet en question», précise-t-il.
Le sujet de la Casbah touche au folklore de l'Algérie, à son histoire et à son patrimoine ; il renvoie à l'authenticité et rappelle des us et coutumes. Toutefois, cette vision portée sur la Casbah est imaginée. La Casbah est transfigurée, idéalisée. L'artiste en fait une représentation idyllique et même romantique. Il en découle de la nostalgie. «Il y a en effet de la nostalgie de l'ancien ' et un souci d'authenticité ' dans ce jeu de représentation», confie-t-il, et de poursuivre : «Je fais revivre une légende, une histoire, un passé. Je parle d'un patrimoine.»
Kamel Nour se dit restaurateur à sa manière. «Je fais un travail de restauration de la Casbah. Je le fais avec mes pinceaux et ma palette. Je redonne au site sa splendeur, sa beauté, son faste et son prestige d'antan.» Outre la Casbah, l'artiste se passionne pour la baie d'Alger ou encore le Sud. Son travail témoigne de sa passion directe et viscérale pour l'art. «L'art est pour moi une passion. C'est une passion qui vient de l'intérieur. C'est une énergie, un enthousiasme. C'est aussi une passion générée par un flot d'émotions, des souvenirs, par la volonté, celle de peindre, de donner le meilleur de soi-même ; ça vient aussi de mes goûts.» L'artiste explique également qu'en s'adonnant à la peinture, il cherche à faire voir et à ressentir «la beauté qui nous entoure», dit-il, avant d'ajouter : «Il y a une passion du beau.»
Il y a effectivement le culte de la beauté à travers ses peintures. Et ce beau qu'il ressent ou vit, il veut le véhiculer en formes comme en couleurs, le partager avec autrui.
Comme tout artiste algérien, Kamel Nour vit difficilement son art. «Franchement dit, l'art en Algérie c'est difficile de le vivre», déplore-t-il, et de poursuivre : «Cela est dû à l'inexistence d'un marché de l'art structuré et développé. C'est difficile à un plasticien de vendre son 'uvre, et c'est décourageant, parce que ça freine la création, limite la production annihile la motivation.» Kamel Nour regrette, par ailleurs, que même si la créativité existe, il se trouve cependant qu'on enregistre l'absence quasi totale d'environnement favorable à l'épanouissement de l'artiste. Cela réduit, selon lui, les conditions de travail au minimum.
Il regrette qu'en dépit de la volonté de mener l'art au faîte de son expressivité, les artistes soient lésés et ne jouissent d'aucune considération ou valorisation de leur travail.
Yacine Idjer


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