Oubliée la poignée de main entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh ' Alors qu'on vivait dans l'atmosphère d'une réconciliation de tous les mouvements palestiniens après la signature à Alger, le 13 octobre, de la «Déclaration d'Alger», un document signé par 14 factions palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas, qui devait mettre fin à 15 ans de divisions des rangs palestiniens et ouvrait la voie à la tenue d'élections législatives et présidentielle en Palestine d'ici un an, le développement des événements est venu nous rappeler qu'il fallait compter avec les coups tordus de l'entité sioniste pour casser toute dynamique de réunification des rangs palestiniens. L'arrangement «temporaire», de trois à six mois, trouvé lors d'une réunion, dimanche 26 février, en Jordanie entre Israéliens et Palestiniens du Fatah pour appuyer un «apaisement des tensions» vécues dans les territoires palestiniens occupés, ces deux derniers mois, a fait remonter à la surface les divisions entre les Palestiniens. Immédiatement, le Hamas a condamné la participation de l'Autorité palestinienne à la rencontre avec les sionistes, s'élevant contre «une rupture avec le consensus national palestinien, un mépris pour le sang des martyrs, une tentative ouverte de dissimuler les crimes de l'occupation», selon un communiqué publié après la signature de l'accord en question. La participation de l'Autorité palestinienne à la réunion avec les Israéliens a été dénoncée également par d'autres factions palestiniennes. Mais, le parti Fatah s'est défendu contre ses détracteurs en relevant que «la décision d'assister à la réunion d'Akaba, malgré la douleur et les massacres que le peuple palestinien subit, vient de la volonté de mettre un terme à l'effusion de sang». Oubliant l'appel récent du président de l'Autorité palestinienne, qui a demandé la protection internationale du peuple palestinien contre les raids meurtriers des chasseurs de l'entité sioniste, le Fatah est allé conclure un accord avec ceux-là mêmes qui martyrisaient son peuple. Et, il y est allé seul, sans consultation d'aucune autre faction palestinienne. Comment ne pas croire à un coup fomenté par les Israéliens et d'autres parties parmi ceux qui ont participé à cette réunion, dont de hauts responsables américains, pour étouffer à l'état embryonnaire la réconciliation des factions palestiniennes ' Une seconde rencontre du même genre est annoncée, en mars, à Charm El Cheikh (Egypte), pour sceller l'accord d'une chimérique «désescalade» dans les territoires occupés, et creuser profondément le désaccord entre les factions palestiniennes. Est-ce qu'il n'est pas temps d'engager une action arabe commune urgente pour sauver la «Déclaration d'Alger» '
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Posté Le : 28/02/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com