La Cour d'appel d'Alger a porté dimanche à 6 ans de prison ferme les peines de 1
à 6 ans de prison ferme prononcées le 27 avril dernier par le tribunal de Sidi
M'hamed contre dix cadres du port d'Alger, dont les
deux anciens PDG, Bourouaï Abdelhak
et Farrah Ali, accusés en 2010 de diverses
malversations dans l'exercice de leurs fonctions.
Le juge Halali
Taïb, tout en aggravant les peines de sept condamnés,
dont l'ancien PDG Farrah Ali, a ainsi confirmé les
peines de 6 ans de prison ferme contre Bourouaï Abdelhak, ex-PDG du port d'Alger, Zarzaïhi
Abdelmajid, ancien DG adjoint, directeur de
l'exploitation et de l'organisation du port, et Boukhari
Abbas, opérateur privé. Farrah Ali a vu sa peine aggravée
de 4 ans à 6 ans de prison ferme, alors que Titache Rédouane, opérateur privé, Miloud Mohamed, propriétaire
d'une entreprise privée, ont vu quant à eux leurs peines aggravées de 3 à 6 ans
de prison ferme.
Après avoir écopé d'une année de prison ferme prononcée par le tribunal
de première instance, le directeur du commandement et le directeur de la
logistique, à savoir Difallah Saïd et Dahbi Benhanni, se sont vu infliger une peine de 6 ans de prison ferme.
Bénéficiant de la relaxe prononcée
par le tribunal de Sidi M'hamed, Hasni
Nadhmeddine, ancien DGA du port d'Alger, et Stali Ahmed Tami, directeur du
terminal du port, ont été condamnés par la Cour d'appel d'Alger à 6 ans de prison ferme.
Selon l'arrêt de renvoi, les faits
remontent à 2010, lorsque l'ex-PDG du port d'Alger, Ali Farrah,
son successeur Bourouaï Abdelhak,
ainsi que nombre de fonctionnaires de cet établissement ont été arrêtés pour
opérations de manutention concédées à des entreprises privées de transport de
marchandises. L'affaire a éclaté suite à une plainte déposée par le
propriétaire d'une société privée de transport qui a reçu des mises en demeure
pour faire sortir son matériel du port.
La plainte porte sur la gestion douteuse du port, la dilapidation des
fonds publics et des sociétés privées qui travaillent illégalement avec des
autorisations obtenues contre versement de pots-de-vin. Interrogé sur ces
sociétés qui activent au sein du port sans autorisation légale, l'ancien PDG, principal
accusé dans l'affaire, avait précisé que le port a bénéficié, suite à
l'ouverture sur le marché extérieur, de matériels et de mécanismes modernes en
matière de chargement et de déchargement des navires qui accostent au port
d'Alger. Il avait également indiqué que son administration avait fait face à
une demande croissante et incessante de conteneurs, ce qui l'avait incité à
autoriser des sociétés privées pour le chargement au niveau du port. Toutefois,
les investigations ont établi que la plupart des équipements de chargement et
de déchargement ne répondaient pas aux conditions requises.
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Posté Le : 20/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : RN
Source : www.lequotidien-oran.com