Le procureur de la République près le tribunal criminel de Tizi Ouzou a requis hier la peine
capitale dans le procès des deux présumés complices dans l'assassinat du
chanteur kabyle Lounès Matoub.
En effet, il a été demandé la peine maximale contre Chenoui
Abdelhakim et Medjnoune Malik jugés pour appartenance à un groupe armé terroriste
et complicité de meurtre.
Alors que les deux mis en cause
ont nié tour à tour devant le tribunal les charges pour lesquelles ils sont
poursuivis. Ainsi pour Chenoui Abdelhakim
s'il a reconnu avoir activé au sein des groupes armés terroristes avant sa
repentance, il a réfuté toute implication dans l'embuscade terroriste qui a
coûté la vie à Lounès Matoub.
Comme il a révélé qu'il était contraint par les enquêteurs de donner le nom de
son coaccusé Malik Medjnoune.
Ce dernier a à son tour nié les griefs retenus contre lui.
Des témoins appelés à la barre ont
également innocenté Malik Medjnoune
quant à sa participation au meurtre du chanteur kabyle en affirmant devant le
tribunal qu'à l'heure de cet attentat celui-ci était avec eux dans un
restaurant à Tizi Ouzou.
Après le réquisitoire, les avocats
se sont succédé à la barre pour les plaidoiries. Le
procès tant attendu a été marqué par des suspensions depuis son coup d'envoi
vers 09 heures du matin et n'a débuté en fin du compte qu'aux environs de 14h30.
Ces suspensions ont été provoquées par l'intervention de l'une des parties
civiles, en l'occurrence Malika Matoub,
pour annoncer dans un premier temps son retrait jusqu'à la présence des
«commanditaires et des auteurs de cet assassinat» mais sans formuler une
demande de son report tout en invitant le tribunal à juger plutôt l'affaire des
deux détenus Chenoui Abdelhakim
et Medjnoune Malik et non
celle de l'assassinat de son frère. Elle a, à maintes reprises, interrompu le
président du tribunal notamment quand il a invité le greffier à faire lecture
de l'arrêt du renvoi de la chambre d'accusation. Comme les précédentes fois, la
séance a été suspendue une nouvelle fois de 11h à 13h50. Durant cette
suspension, Malika Matoub a
été reçue longuement par le président du tribunal pour la raisonner quant à la
nécessité de juger les deux prévenus en détention provisoire depuis 13 années. A
la reprise de la séance, Malika Matoub
est revenue à la charge malgré l'annonce du retrait de la seconde partie civile
constituée par Nadia Matoub, l'épouse du défunt, et
de ses deux sÅ“urs témoins et victimes dans cette affaire.
Une nouvelle suspension d'audience
est prononcée par le président du tribunal en invitant Malika
Matoub à ne pas perturber le déroulement du procès
faute de quoi il serait contraint de faire évacuer la salle. Moins d'une demi-heure
plus tard le procès débute enfin.
Le verdict était attendu en fin
d'après-midi. Les plaidoiries ont pris fin aux environs de 17 heures.
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Posté Le : 19/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Naït Ali H
Source : www.lequotidien-oran.com