Algérie

Pêche : L?échec à répétition !



S?il y a un secteur qui est resté longtemps à la traîne du développement local et l?est toujours, c?est bien celui de la pêche. La faible production halieutique est très significative à ce propos, puisque malgré un long littoral (120 km), on n?enregistre que 7 313 tonnes par an. La plupart des poissons sont devenus quasiment inaccessibles pour les consommateurs de la région. La sardine, par exemple, qui était largement utilisée par les familles à faibles revenus, ne l?est plus, du fait que son prix de vente au détail dépasse allégrement les 100 DA le kilo sur le marché local. Est-ce un problème de moyens ou de manque de professionnels ? En tout cas, ce qui est sûr, c?est que le secteur à besoin d?un programme d?urgence pour le faire sortir du marasme dans lequel il se trouve plongé depuis plusieurs années. La flottille se compose de 321 embarcations, dont 263 sont des palangriers, vétustes et dépassés par le temps. Un soutien de l?Etat de 25 milliards de centimes a été accordé par les pouvoirs publics entre 2000 et 2004 pour l?acquisition d?embarcations, dont des chalutiers, mais force est de constater que cet effort est loin de produire l?effet escompté. Qui sont et que font les bénéficiaires ? Autant de questions que l?on se pose à la vue de la situation catastrophique que vit le secteur. L?insuffisance d?infrastructures de pêche y est aussi pour quelque chose, dans la mesure où il n?existe qu?un abri de pêche à Beni Haoua et un port à Ténès, de surcroît exigu et mal adapté à ce genre d?activité. Le troisième ouvrage, en construction à El Marsa, est, quant à lui, en panne après le retard considérable des travaux, dont le taux de réalisation ne dépasse guère les 70% depuis 2002. Ce retard a, semble-t-il, eu des répercussions sur la relance et le développement du secteur et tempéré l?ardeur de la société mixte Algéro-Espagnole qui avait prévu d?exploiter la ressource halieutique contre la réalisation d?une série d?investissements d?entreposage et de transformation des poissons. Elle s?était même fixée comme objectif l?exportation de ces produits vers l?Espagne. Officiellement, elle aurait fait part de « difficultés financières » pour expliquer le non aboutissement du projet.


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