Pêche : grands investissements, petite recette

Il ressort du rapport de la commission desfinances de l'APW que la pêcherie participe au budget de la wilaya avec unerecette évaluée à 10 millions de dinars par an. Même si le rapporteur ne l'apas dit explicitement, il s'agit uniquement d'un concours issu des activités duport de Béni-Saf, en matière de différentes taxes afférentes à lacommercialisation des produits de mer. Ce montant reste, aux yeux des élus,dérisoire par rapport aux grands investissements en cours de réalisation ouceux en projection. Si l'on fait une projection sur la flottille exerçant auport et disposant des postes à quai au port, cela équivaut à 8.000 DA parembarcation et par an, en moyenne. Dans bien des cas ce taux ne couvre même pasla TAP (2%) d'une activité commerciale de taille moyenne. La recette enquestion n'a pas été revue en hausse depuis 3 ans alors que le port a connu uneextension ramenant l'assiette initiale du plan d'eau du port au double de cequ'elle était avant les travaux d'expansion, d'une part, et élevant le parc de70 à 160 embarcations, toutes dimensions confondues, en moins de 4 années,d'autre part. Ceci a été également accompagné d'une hausse de production depoissons bleus et blancs, selon les statistiques déjà établies par les servicesdu secteur de la pêche. La logique veut qu'au minimum, les recettes devaientconnaître une augmentation de pas moins de 50% . Poursuivant le mêmeraisonnement l'on devait avoir une recette d'au moins 5 millions de dinars aubudget supplémentaire ramenant ainsi le montant initial à 15 millions dedinars. Mais évolution dans ce sens n'a été constatée. Certains opérateurs,constatant que la pêcherie de Bouzedjar ne contribue en rien au budget de lawilaya, affichent souvent des réticences pour s'acquitter de leurs dettesvis-à-vis de la commune et de la wilaya. La situation s'est compliquéedavantage depuis que l'affaire de la pêcherie de Bouzedjar se trouve entre lesmains de la justice.