Pdt de la Chambre nationale de la Pêche à Béjaïa: «Le projet du statut des Marins-pêcheurs fin prêt»

Le nouveau projet qui attend l’approbation du ministère de la Pêche prévoit d’augmenter la retraite selon la catégorie des travailleurs de la pêche.

Le projet relatif au statut des marins-pêcheurs a été remis au ministère de la pêche et il sera approuvé dans les prochains mois», a déclaré le président de la Chambre nationale de la Pêche et de l’Aquaculture, Laguab Chouaib, qui a animé dernièrement une conférence à Béjaïa conjointement avec le directeur général de la Chambre nationale, Salah Boudjlida.

Une conférence qui entre aussi dans le cadre des journées de sensibilisation sur le volet social et plus exactement sur la retraite du marin-pêcheur initiées par la chambre de la Pêche.

«Notre priorité reste le dossier de la retraite et nous avons préparé un projet en collaboration avec le ministère de la pêche qu’on a bien sûr proposé au niveau du ministère de l’emploi et ça n’a pas été facile», a déclaré Laguab Chouaib qui a souligné que le personnel de la pêche a ses spécificités étant donné qu’il renferme aux moins trois catégories de travailleurs à savoir le marin, l’équipage, et les ouvriers à bord des navires.

Il précise que le salaire actuel des marins-pêcheurs ne peut en aucun cas garantir une retraite décente au marin-pêcheur qui, avec plus de 30 ans de service, touchera une retraite équivalente à une fois le SMIG.

Le nouveau projet qui attend l’approbation du ministère de la Pêche prévoit d’augmenter cette retraite selon la catégorie des travailleurs de la pêche, à savoir de 1,5 jusqu’a trois fois le SMIG pour les marins, selon la volonté du marin et de l’employeur, les mécaniciens de deux fois jusqu’à six fois le SMIG, l’armateur ou le patron de trois fois jusqu’à huit fois le SMIG.

«Nous avons eu l’accord du ministère du travail et le projet se trouve au niveau du gouvernement pour l’approbation. C’est une question de deux ou trois mois pour qu’il entre en application», déclare Laguab Chouaib qui qualifie le projet de «grande bouffée d’oxygène pour le secteur de la pêche».

Pour ces responsables de la Chambre de la Pêche, ce projet est avant tout une réponse aux exigences des adhérents, des marins-pêcheurs eux-mêmes qui ont à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme sur leur situation socioprofessionnelle.

Samir Achour, le directeur intérimaire de la Chambre de la pêche de Béjaïa, affirme que le nouveau projet ne peut être que bien accueilli par les adhérents puisque les propositions émanent avant tout de leurs aspirations.

«C’est un travail élaboré à la base par les chambres de wilayas. Nous avons organisé des journées avec les professionnels de la pêche et étudié leurs préoccupations et nous sommes sortis avec une plateforme de doléances des travailleurs, spécialement en relation avec la CNAS et nous avons mené des négociations avec la tutelle qui ont abouti», a-t-il ajouté.

Interrogé sur le second volet lié à l’assurance des navires de pêche, Salah Boudjlida a affirmé qu’il y a des textes réglementaires qui obligent tous les bateaux de pêche à présenter des contrats d’assurance. Il regrette, toutefois, que cette culture reste absente en Algérie.

«Il y a des négociations avec des compagnies d’assurances pour trouver un partenaire qui comprend les risques du métier et qui donne les meilleurs avantages aux professionnels pour signer des contrats avec eux», a-t-il noté.


T. Illoulen