Un défi de création de 100 millions de postes d?emploi
Sans aucun doute, l?avenir économique de la région de l?Afrique du Nord et du Moyen-Orient est intimement lié à la situation des marchés du travail et de l?emploi. C?est avec ce constat que le ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a ouvert, hier à l?hôtel El Aurassi, le colloque international sur la problématique de la relance économique dans les pays du MENA (Middle East and North Africa). Dans sa déclaration, lue par l?un de ses représentants, M. Harraoubia a estimé que cette région du monde devra affronter, durant les vingt prochaines années, un grand défi. Celui de la nécessité de la création, selon lui, de 100 millions de postes d?emploi (selon les estimations de la Banque mondiale). Le ministre révèle qu?une expertise précise de l?ensemble des pays constituant cette région démontre que cette dernière souffre d?un taux de chômage très élevé comparativement aux groupes de pays de l?Asie, de l?Europe et de l?Amérique latine. Ce fléau, selon lui, touche, d?une part, les universitaires et les femmes dans cette région. En outre, le MENA enregistre un taux de croissance démographique élevé par rapport aux autres régions du monde, a-t-il ajouté. Le ministre estimera alors nécessaire que les économies des pays de cette région doublent le niveau actuel de l?emploi pour que leurs économies puissent absorber la main-d??uvre inactive ainsi que les vagues successives qui se déversent sur la marché du travail à l?horizon 2020. Mais cela ne peut être possible, selon M. Harraoubia, sans l?accroissement des taux de croissance et d?investissement. De ce fait, le premier responsable du département de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pense que les pays de cette région doivent faire des études nécessaires pour l?évaluation des capacités liées à la création des postes d?emploi et l?approfondissement des réformes politiques, économiques, de la santé... A ses yeux, « les gouvernements des pays du MENA ne peuvent pas être à la hauteur de ces défis s?ils n?arrivent pas à engager des réformes sur le terrain », pour éviter, selon lui, des coûts économiques et sociaux supplémentaires. En somme, selon M. Harraoubia, « il faut gérer la croissance démographique de ces pays qui est plus de 2%, selon la Banque mondiale ».
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Posté Le : 15/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Beldjenna
Source : www.elwatan.com