Algérie

Pauvreté, insécurité, problèmes familiaux...



Pauvreté, insécurité, problèmes familiaux...
Opinion ? «Les échecs scolaires ne sont pas dus à des fléchissements cognitifs où intellectuels, mais au marasme social, la séparation des parents..., le retard est souvent acquis et n'est pas transmis génétiquement !».C'est la lecture faite par le directeur général du CHU de Tizi Ouzou, le Pr Ziri Abbas, hier, au cours de la quatrième Journée nationale de pédopsychiatrie organisée à Tizi Ouzou. Il s'étalera ensuite, sur le rôle prépondérant de la famille dans le développement sain de l'enfant pour qu'il ait une scolarité normale. Pour sa part, le Dr Guessaïbia de l'université Saâd-Dahleb de Blida, dans sa communication «Epi génétique, stress chronique et échec scolaire», s'est étalé sur les difficultés que rencontre l'enfant au cours des premières années de sa vie dans un milieu insécurisant, comme la pauvreté, la dispute des parents..., qui présente à l'adolescence un état de stress et d'angoisse chronique constituant des facteurs de prédisposition à la violence et à la délinquance. Pour sa part, l'ancien secrétaire général de la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou, Lannek Med-Akli, abordant le thème des «difficultés d'apprentissage scolaire», mettra l'accent sur le retard scolaire qui «apparaît comme un décalage entre les apprentissages attendus d'un élève d'un âge donné, dans une classe donnée, et les acquisitions (jugées insuffisantes) que l'élève parvient à effectuer». Il ajoutera que «le redoublement est un résultat et un symptôme des difficultés scolaires». Le taux de redoublement est très important selon l'orateur qui, chiffres à l'appui, atteste que ce dernier «atteint les 30%?en 1re AM et 1re AS». Il affirmera que les élèves concernés par le retard scolaire sont, en premier lieu, les élèves orientés vers les classes d'adaptation, plus de 800 chaque année, suivis de ceux redoublant au fil des années dans les différents cycles. Alors que plus de 10% des élèves scolarisés dans les différents cycles dépassent l'âge requis au sein de chaque cycle. L'orateur fera remarquer que l'échec scolaire est beaucoup plus important chez les garçons que chez les filles. En classes secondaires, le taux des filles scolarisées est de 70%. Les raisons de l'échec scolaire sont essentiellement liées au manque de motivation selon l'orateur. Enfin, le Dr Mezmar, du service de pédopsychiatrie de Kouba (Alger), a mis l'accent, dans sa communication intitulée «La scolarisation réussie d'un enfant autiste à propos d'une observation», sur la scolarisation en école maternelle qui «offre à l'enfant présentant un autisme des chances de développement engagé et sociétal optimal». L'oratrice dira toutefois que cela dépend de la capacité de l'enfant à investir ce nouvel espace psychologique qui est le cadre scolaire, d'où la nécessité de mettre en place «des aménagements adaptés afin de rendre possibles des années de scolarisation en classe, accompagnées d'une auxiliaire de vie ou bien carrément une classe spéciale pour des enfants présentant des troubles cognitifs». A signaler que les participants à cette journée organisée sous l'égide du ministre de la Santé, sont venus, en plus de Tizi Ouzou, d'Annaba, de Blida et de Béjaïa.




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