De la friperie pour l?Aïd
Les dépensesdis, proportionnées, de l?Aïd font que de nombreuses familles, et pas nécessairement les plus pauvres, vivent difficilement la fin du Ramadhan, soit un véritable tourment exacerbé par les dépenses exorbitantes que peuvent « exiger » les achats d?habits neufs pour les enfants. A ce propos, certains commerçants se frottent les mains en cette période de l?année, car synonyme de gain rapide puisque les vêtements, essentiellement ceux des enfants, se vendent « comme des petits pains ». Pourtant les prix surréalistes affichés par les magasins spécialisés sont loin de décourager certaines familles. Des paires de chaussures qui ressemblent presque à des jouets miniatures sont facturées à 2000 DA, parfois plus, alors qu?un ensemble vêtement pour un enfant ne dépassant pas les cinq ou six ans peut allègrement dépasser la barre des 4000 DA. Certains propriétaires de magasins nous ont affirmé qu?ils n?avaient pas trop mal à écouler leur marchandise. Interrogés sur leurs choix, les pères de famille rencontrés sur ces lieux disent fièrement : « Une ou deux fois par an, on peut bien faire des concessions pour nos enfants. Pour ma part, je préfère que mon enfant ait des habits neufs que des vêtements utilisés. » Pourtant autant de familles se dirigent en ces périodes vers les marchés de la friperie du Daksi ou parfois El Khroub et dernièrement à la rue Ali Bounab en plein centre-ville. Les « commerçants » proposent en ces lieux une marchandise utilisée, mais nettement moins chère que dans les magasins spécialisés. Chose qui ne déplaît guère à bon nombre de familles qui « trouvent réellement leur compte » dans ces formules. Pour certains, « ce sont des habits utilisés mais qui restent intacts. Même les couleurs sont intactes. Parfois, vous pouvez trouver des articles tout neufs mais qui ont un ou deux défauts presque invisibles. En somme, il y a l?embarras du choix. Nous n?obligeons personne à acheter nos produits mais la demande est très forte et beaucoup sont satisfaits de leurs achats », nous dira un jeune vendeur à la sauvette que nous avons interrogé au niveau de cette rue. Les parents, pour leur part, se contentent de cacher cette vérité à leurs enfants.
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Posté Le : 11/11/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lamine Benzaoui
Source : www.elwatan.com