Nommé au cours de l’été 1956 à la préfecture d’Alger par le gouvernement Guy Mollet pour tenter de républicaniser la police coloniale algéroise, le haut-fonctionnaire Paul Teitgen devient en janvier 1957 un acteur civil central dans la « bataille d’Alger ». Confronté à la torture et aux disparitions forcées, cet ancien résistant déporté, lui-même torturé par la Gestapo, tente de s’y opposer au nom de ses valeurs chrétiennes et républicaines et finit par se résoudre à rompre et à témoigner publiquement des crimes de l’armée française. Se fondant notamment sur les archives de la préfecture d’Alger, cet article retrace cette exceptionnelle et douloureuse trahison dreyfusarde en situation de guerre coloniale.
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Posté Le : 27/10/2023
Posté par : chouhada
Ecrit par : Fabrice Riceputi
Source : Dans 20 & 21. Revue d'histoire 2019/2 (N° 142), pages 3 à 17