Algérie

Patronat public et privé : «On s'est trompé de politique»


«Le diable est dans le détail» estime le patron du FCE en revendiquant «une traduction effective des orientations sur le terrain»
Reda Hamiani a affirmé que «les actions décidées par le gouvernement pour la relance économique et la réhabilitation de l'entreprise nationale doivent être suivies avec plus de détermination». Il annonce qu'«on est très solidaire de la décision du gouvernement d'améliorer la volonté de bien faire et de faire avancer les choses». Il rappellera bien sûr que le FCE qu'il préside a formulé l'année dernière, 50 propositions pour booster l'économie nationale. Mais, fait-il remarquer, «il y a des nuages qui se profilent». Une croissance de 3% est insuffisante, selon lui. «C'est un souci et un défi qu'on doit relever», dit-il. Il estime que «le retour de l'inflation est une menace sérieuse pour notre économie». Il avertit qu'« avec un prix du baril de pétrole à moins de 120 dollars, les comptes du pays se déséquilibrent, qu'il faille aussi compter avec le retrait des Etats-Unis du marché du gaz conventionnel et du pétrole, il y a donc quelques inquiétudes sur le plan macroéconomique». Il place les investissements au centre de la relance économique mais, dit-il, «ils ne tombent pas du ciel.» Il pense que « si les IDE ne viennent pas c'est parce que la profitabilité a disparu». Ils exigent, selon lui, «un environnement et une reconquête des parts de marchés». Hamiani déclare alors « on s'est trompé de politique en ouvrant le marché aux appétits féroces des étrangers». Il conseille pour y remédier «la sagesse et la prudence». Mais avant, il note un certain nombre de contraintes. «Le dinar est trop dévalué, apprenons à faire des évaluations et des rapports d'étapes, il faut entreprendre une vigoureuse mise à niveau que nous avons réclamée et ouvrir un couloir vert que nous attendons depuis dix ans».
Le président de la CGOEA rappelle pour sa part que « d'importantes sommes d'argent sont dans les banques et n'ont pas été injectées dans l'économie» et suggère qu'«il faut trouver une solution pour le faire». Yousfi revendique, entre autres, « la mise en place d'une nouvelle stratégie pour relancer l'industrie, la priorisation de la production nationale, la stabilisation du dinar, juguler l'informel en luttant contre le container et édicter des normes à l'importation».
Le patron de la CAP affirme que «la démarche qui place la croissance au centre de la relance, est lucide, elle doit pousser à appliquer des décisions sur le terrain». Marakchi note que «plus de 150 décisions ont été prises, il faut s'organiser pour les mettre en exécution». Il veut que les textes d'application soient diffusés dans toutes les administrations». Il n'est pas contre une réflexion autour de nouveaux textes réglementaires pour plus de précisions.
Le responsable de la CIPA a relevé qu'«il nous reste 15 mois avant la prochaine présidentielle, si on n'arrache rien aujourd'hui pour la relance économique, on ne pourra pas le faire après». La task force installée avec les ministres concernés auprès du CNES pour la relance économique, représente pour M'Henni «une étape importante pour commencer à travailler ensemble». Le président de la CNPA réclame alors la diffusion et l'accompagnement du rapport sur le redressement industriel et technologique élaboré après l'installation en octobre dernier de la task force et que le CNES est en train de finaliser. «Nous avons perdu beaucoup de temps, il faut passer à l'action et s'entendre sur l'essentiel» dit Naït Abdelaziz.
L'UNEP appelle à «la valorisation de l'entreprise citoyenne». Son président estime que « le mode de fonctionnement de l'entreprise publique doit être compatible avec son statut, conforme au code du commerce et lui donne les moyens institutionnels de l'efficacité économique». Slimani veut qu'«on tienne compte des conditions internes et externes de la concurrence». Pour lui, pour toute relance, il y a nécessité de «mobiliser des ressources humaines bien éduquées et bien formées». Il inclut aussi dans ce chapitre «la nécessité de préserver un climat social serein et de promouvoir la concertation».
Le représentant de CARE propose de «rétablir la sécurité juridique, régler les délais de paiement des entreprises, moderniser les systèmes de paiement, encourager les capitaux à investir, éliminer les contraintes bureaucratiques pour faciliter l'entrée en bourse aux entreprises».
Un entrepreneur dans le BTPH déplore le manque de main-d''uvre qualifiée, propose la fabrication locale de matériaux de construction. «Pour la réalisation d'un million de logements, il faut 3 millions d'ouvriers qualifiés» dit-il. Il demande à l'AGEX la création d'un comptoir pour la production nationale « que doit sécuriser le MAE et promouvoir les missions diplomatiques nationales à l'étranger».
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