La campagne électorale a été pratiquement invisible, car le climat d'intéressement populaire n'y est pas du tout. Seuls les militants des partis savent que leurs dirigeants vont arriver dans leurs wilayas, ou leurs villes. Les populations apprennent que des chefs de partis sont passés par le biais de la presse. Alors, comment les populations sauront- elles choisir alors qu'elles sont dans l'ignorance même de la venue chez elles des chefs de partis ' Et pourtant, il ya beaucoup de choses à dire et à vouloir écouter. Que pensent nos chefs politiques ainsi que les candidats de la gestion des collectivités locales, Comment y feraient-ils face ' Nos leaders politiques ont beaucoup parlé des relations internationales, de ce que devrait faire nos gouvernants. Restons alors sur la mondialisation. S'il y a une certitude qu'il y ait des inégalités économiques induites par la mondialisation entre pays, il y a davantage la crainte (certains disent certitude) que celles-ci soient aggravées au sein même d'un pays, le nôtre pour ce qui nous concerne, et plus particulièrement des conséquences de la crise financière dans le monde. Au regard de la lecture de la presse rapportant les discours de campagne, le mode d'emploi de ce qu'il faudrait faire pour mettre à l'abri notre économie de la mondialisation n'a pas fait l'objet de déclaration. Les implications des inégalités en sont assez nombreuses et même graves .. Il y a des partis qui veulent nous convaincre que notre pays est menacé de l'extérieur et cette menace serait d'ordre militaire. Et pourtant, il y a plus urgent, il y a des menaces plus certaines que celles qui sont identifiées par les partis et ces menaces sont internes. Les implications en sont nombreuses et déjà visibles. . . L'emploi serait-il un facteur de rupture de la cohésion sociale' De l'union nationale' Du sentiment national au profit du patriotisme régional ' En situation de manque d'emplois et de logements, il se désagrège la notion même de solidarité entre régions, et parfois même entre communes. On avait bien vu comment à Annaba et à Ouargla, pour ne citer que ces deux villes, les jeunes chômeurs locaux ont réclamé leur part d'emploi dans les entreprises qui y sont implantées. Pas seulement leur part d'emploi, car ils refusent que les habitants d'ailleurs soient priorisés. Pour ce qui concerne les logements, les logements sociaux et sociaux participatifs, les demandeurs d'une commune ne veulent même pas que ceux des communes voisines bénéficient de logements implantés sur leurs territoires. Déjà avec des réserves en devises qui font de notre pays une puissance financière régionale, les frustrations socioéconomiques des populations se sont traduites par des émeutes sociales, la " harga ", un phénomène qui n'était même imaginable il y a quelque temps, une criminalité élargie, qu'en serait-il si les cours du pétrole et les réserves en devises empruntaient le chemin inverse pour créer une situation durable'Déjà que les difficultés à répondre positivement et en suffisance à la révolution permanente des demandes d'emploi sont reconnues par tous, encore que la majorité des emplois créés ne sont pas durables et pas rémunérés normalement, l'impossibilité d'améliorer, ou à tout le moins de sauvegarder le niveau du pouvoir d'achat des ménages, est une source d'aggravation des tensions. On imagine assez les dégâts qui seront occasionnés dans la cohésion sociale si la mondialisation se traduit par des niveaux de frustration plus élevés. Cela sera fatalement le cas si le profit est la priorité qui guide les politiques d'implantation des affaires, et se privatisent les secteurs des services tels ceux de la santé.
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Posté Le : 07/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lemaghrebdz.com