Algérie

Patrimonial : L'art targui en quête de voix



La deuxième édition du festival international des arts de l'Ahaggar a commencé sous le signe de la protection du patrimoine matériel et immatériel ancestral. Cette deuxième édition est totalement consacrée à  la préservation et au répertoire de la mémoire. Un important rendez-vous qui s'inscrit en droite ligne des fêtes de la Sebeiba de Djanet et du chant Ahellil de Timimoun. Dans ce grand melting-pot culturel, des troupes» issues du Grand Sud algérien et de pays africains. Le groupe El Ferda de Béchar spécialisé dans le genre Gnaoui et la troupe «Bnet Maghra» de Timimoun dans le chant Ahellil. Ainsi, le patrimoine targui est appelé à  s'insérer dans la collecte des sources écrites sur le légendaire plateau de l'Ahaggar. Il apparaît urgent, à  travers cette grandiose manifestation d'engager des actions pour la sauvegarde et la promotion de cet héritage millénaire et combler le vide dans l'écriture de l'histoire de cette région. A la lumière de ce grand rendez-vous national autour de l'art targui, les derniers sages de la mémoire targuie sont interpellés à  passer le témoin aux jeunes générations. S'agissant de l'exploitation des sources écrites déjà existantes, le problème qui se pose est d'ordre institutionnel, à  savoir l'accès à  certaines sources et la non disponibilité de traductions. «Certaines sources écrites, malgré leur grande importance, ne sont pas disponibles dans toutes les bibliothèques alors qu'elles doivent àªtre présente, de par le monde», cet avis du chercheur algérien Belhachemi, spécialiste de la culture targuie renseigne tant sur ce manque à  gagner. Ces valeurs universelles protégées par l'UNESCO, deviennent par essence, patrimoine hautement protégé, nécessitant une implication de haute facture dans la promotion de ces arts. L'existence de problèmes liés à  la collecte, la sauvegarde, l'exploitation et la traduction des œuvres de différents types, fait courir le risque de «disparition» d'une partie de l'histoire de la région. Aujourd'hui, beaucoup de livres ne sont disponibles qu'en langue arabe, alors que la majorité des chercheurs anthropologues spécialistes de l'Ahaggar sont francophones. La toute dernière œuvre ''Kitab El-Tarayet (le livre des anecdotes) présente dans les bibliothèques reste toujours sans traduction. Ce livre de 562 pages, écrit aux alentours de 1750 par le fils de Sidi Mokhtar El Kounti El Kebir (de la zaouia de Kounta) est considéré comme une importante source sur l'histoire de l'Ahaggar.


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